La vague de chaleur en Asie du Sud-Est atteint des seuils critiques
L’Asie du Sud-Est est actuellement sous l’emprise d’une vague de chaleur d’une intensité alarmante. Des pays tels que les Philippines, la Thaïlande et la Birmanie sont frappés par des températures extrêmes, qui affectent la vie quotidienne des populations et les systèmes de santé. À Bangkok, la Bangkok Metropolitan Administration (BMA) a conseillé à ses citoyens de rester à l’intérieur afin d’éviter les dangers liés à la chaleur. Pendant ce temps, au Bangladesh, les appels à la prière pour la pluie se font entendre, alors que les températures continuent de grimper. L’école n’est pas épargnée non plus, avec des milliers d’établissements scolaires qui ont dû suspendre les cours en présentiel, une mesure qui révèle l’impact de la canicule sur l’éducation.
El Niño exacerbant la canicule
Ces températures anormalement élevées ont été aggravées par El Niño, un phénomène climatique reconnu pour augmenter la température globale. La Thaïlande, qui est historiquement habituée à des mois d’avril chauds et secs, est particulièrement touchée cette année. Le pays dénombre déjà un nombre alarmant de décès dus à la chaleur, s’approchant du total de l’année précédente. Des températures ressenties dépassant les 52°C ont été enregistrées, des chiffres qui mettent en lumière la sévérité de la situation.
Température Ressentie | Température Maximale Enregistrée |
---|---|
52°C | 43.0°C (Lampang) |
Des impacts sévères sur la vie quotidienne et les infrastructures
Aux Philippines, les écoles ont été sévèrement touchées, avec près de 6.700 suspensions de cours en présentiel. La méthodologie de l’apprentissage a ainsi dû être adaptée, laissant place aux cours à distance pour des centaines d’écoles, y compris à Manille où les températures ressenties atteignaient les 45°C. De son côté, la Birmanie a également subi de plein fouet les effets de la canicule avec des températures record, une situation d’autant plus critique que le pays est déjà en proie à des conflits internes.
Une année record en termes de température
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a annoncé que l’année 2023 a été la plus chaude enregistrée à travers le monde. Le continent asiatique a été particulièrement affecté, avec des catastrophes météorologiques qui ont fait un grand nombre de victimes. L’OMM souligne que l’Asie se réchauffe à un rythme plus soutenu que la moyenne globale, enregistrant des températures près de 2°C supérieures à la moyenne des années 1961 à 1990. De tels niveaux de chaleur ont un impact immédiat sur les conditions de vie, entraînant sécheresses, incendies, et des problèmes de santé à grande échelle. La combinaison de ces facteurs rend la région particulièrement vulnérable face à ces vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses.