La situation des urgences du CHU de Nantes est au cœur d’une vive polémique. Force ouvrière a récemment dénoncé le décès de quatre patients en l’espace de trois semaines, attribuant cela à des temps d’attente excessifs. Parmi les cas mentionnés, figure celui d’une septuagénaire qui aurait attendu dix heures avant d’être prise en charge. France Bleu Loire Océan a rapporté ces assertions, incitant le CHU à publier un communiqué pour apporter des clarifications.
Selon la direction du CHU de Nantes, un seul décès est confirmé parmi ceux signalés par le syndicat. Ils indiquent que « une première prise en charge infirmière et médicale a été mise en œuvre dès l’arrivée de la patiente aux urgences ». Cependant, ils démentent fermement le chiffre des quatre décès ainsi que l’hypothèse de saturation de leur service. Les autorités hospitalières ont insisté sur le fait que la charge de travail est redevenue plus modérée depuis une semaine, avec un temps d’attente moyen de 7 heures.
Délai de passage aux urgences
Entre mi-juillet et mi-août, le délai de passage aux urgences, qui mesure le temps écoulé entre l’admission du patient et sa sortie, était en moyenne de 9 heures. Ce chiffre, bien que jugé élevé, est comparable à celui d’autres CHU en France. Le Professeur Batard, dans le communiqué du CHU, précise qu’en période de tension, certains patients peuvent même rester plus de 24 heures aux urgences en attendant qu’un lit d’hospitalisation se libère.
Période | Délai moyen |
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Mi-juillet à mi-août | 9 heures |
Depuis une semaine | 7 heures |
Force ouvrière, de son côté, allègue que certains patients ont dû attendre jusqu’à 70 heures aux urgences avant d’être transférés dans un autre service, une affirmation que la direction du CHU réfute. Ils assurent que personne ne reste aussi longtemps dans le service avant de recevoir les soins nécessaires. Le CHU de Nantes a cependant reconnu que les temps d’attente peuvent être prolongés en raison de la fermeture de lits pendant la période estivale.
Impact de la suppression de lits
La fermeture de 100 lits sur l’ensemble du CHU en juillet dernier, dénoncée par les représentants syndicaux, contribue à la tension actuelle. Ces fermetures impactent directement la capacité du CHU à gérer le flux de patients en période de pointe, exacerbant ainsi les délais de prise en charge. La CGT parle même de « maltraitance institutionnelle » au sein de l’établissement.