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Et si vous pouviez apaiser le stress, calmer l’urticaire et surmonter les addictions, le tout avec une seule méthode ? La réponse se trouve dans l’hypnose. Cet état de conscience modifié offre un accès unique à l’inconscient, une région du cerveau souvent inaccessible autrement. En facilitant un lâcher-prise profond, l’hypnose permet de revisiter et transformer ses comportements et émotions. L’hypnose, dérivée du grec « hypnos » signifiant sommeil, désigne un état qui permet d’explorer l’inconscient tout en restant conscient. Bien que pratiquée depuis des millénaires, l’hypnose a attiré l’attention scientifique au XVIIIe siècle avec le Dr Mesmer et sa théorie du magnétisme animal, vite discréditée. Ce n’est qu’au XIXe siècle, grâce à James Braid, que l’hypnose est reconnue pour ses effets bénéfiques via la suggestion. En 1955, la British Medical Society valide son usage médical, et en France, elle est officiellement reconnue en 1992 par l’Inserm. Aujourd’hui, l’hypnose est largement utilisée pour traiter divers troubles, du stress aux addictions.
Comment ça marche ?
L’hypnose invite à faire abstraction de son environnement pour se concentrer pleinement sur la voix de l’hypnotiseur. En induisant cet état, le patient devient hypersensible et réceptif, permettant une vue plus claire et reculée sur ses problèmes. Ce dernier entre dans un rêve éveillé où les sens sont détournés et l’esprit est libre d’explorer de nouvelles solutions. Les hypnothérapeutes utilisent divers outils pour aider leurs patients à se concentrer : visuels (images apaisantes), auditifs (la voix du thérapeute) et tactiles (contact physique). Ces techniques sont personnalisées pour chaque patient, favorisant ainsi une immersion plus profonde dans l’état hypnotique.
Une séance d’hypnose, ça ressemble à quoi ?
Généralement pratiquée en séance individuelle avec un hypnothérapeute, l’hypnose s’ouvre aujourd’hui à de nouvelles formes, telles que les consultations en ligne via Skype. Pour des troubles comme le tabagisme ou les troubles alimentaires, des séances de groupe peuvent aussi être proposées, facilitant l’accès aux soins et offrant un soutien d’urgence. Lors de votre première rencontre avec un hypnothérapeute, la séance commence par une discussion sur vos besoins et votre état général. Vous vous installez confortablement, les yeux fermés ou fixant un point, tandis que la voix du thérapeute vous guide vers une profonde détente en évoquant des pensées apaisantes et en ajustant votre respiration.
Les bons réflexes pour choisir son hypnothérapeute
Pour garantir une expérience efficace, il est crucial de choisir un praticien formé avec des diplômes reconnus ou des formations de qualité, comme celles de l’Association Française pour l’Étude de l’Hypnose Médicale (AFEHM). Les séances, d’une durée de 30 à 60 minutes, affichent des prix variant entre 45 et 85 euros. Les consultations réalisées par des médecins peuvent être partiellement remboursées par la Sécurité Sociale et la mutuelle. Voici un récapitulatif des coûts :
Durée de la séance | Prix |
---|---|
30 minutes | 45 – 85 euros |
60 minutes | 45 – 85 euros |
Les bénéfices de l’hypnothérapie
En 2015, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a scruté les recherches médicales disponibles pour évaluer l’efficacité de l’hypnose. Le verdict est clair : l’hypnose se révèle utile pour maîtriser le stress et l’anxiété, traiter le syndrome de l’intestin irritable et soulager les affections psychosomatiques telles que le psoriasis, l’asthme et l’eczéma. Elle est également efficace pour réduire le besoin de sédatifs et d’analgésiques lors de procédures médicales. Une étude menée à Zurich et Fribourg montre également que l’hypnose, en induisant un état de relaxation profonde, peut augmenter la durée du sommeil réparateur de 81 %.
Une efficacité discutée
En 2016, l’Inserm a évalué l’hypnose en scrutant près de soixante essais cliniques. La pratique de l’hypnose se révèle très variée, allant de l’hypnose spectaculaire de cabaret à des approches thérapeutiques plus sérieuses comme l’hypnose ericksonienne. Cette diversité pose des questions sur la cohérence de son utilisation. Concernant son efficacité, l’Inserm a trouvé des preuves solides dans la gestion de la douleur, notamment en anesthésie. Cependant, les résultats sont moins clairs pour d’autres applications, comme le sevrage tabagique et la psychiatrie, malgré des témoignages enthousiastes de certains praticiens.
Les indications et contre-indications
L’hypnose, bien que généralement sans danger, est déconseillée aux personnes souffrant de troubles psychotiques graves comme la schizophrénie ou la paranoïa. Loin des clichés alarmants, elle n’entraîne ni douleur ni risques majeurs. Le rapport de l’Inserm souligne que l’hypnose n’entraîne pas d’effets indésirables graves, bien que des incidents rares ne soient pas totalement exclus. Il est néanmoins important d’éviter les pratiques non régulées et de se tourner vers des professionnels reconnus pour une hypnose sûre et sérieuse.
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