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Suspension immédiate du patch ImuPatch : l’ANSM alerte sur des essais illégaux

A photography of a French abbey near Poitiers where unauthorized clinical trials were conducted, with a focus on the serene exterior juxtaposed with a sense of hidden controversy.
L'Agence nationale du médicament (ANSM) a suspendu immédiatement la publicité et l'exploitation du patch ImuPatch après la découverte d'essais cliniques illégaux menés sur plus de 350 patients atteints de maladies neurologiques graves. Cette mesure vise à protéger la santé publique, soulignant l'absence d'autorisation de mise sur le marché (AMM) et les risques significatifs associés à ce produit.

Suspension de l’exploitation du patch ImuPatch : une décision de l’ANSM

L’**Agence nationale du médicament** (ANSM) a annoncé, ce jeudi, la suspension immédiate de la publicité et de l’exploitation du patch ImuPatch. Cette décision fait suite à la découverte en septembre 2019 d’**essais cliniques illégaux** menés sur des centaines de patients atteints de maladies neurologiques telles que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer. Cette annonce intervient après des inspections de contrôle ayant mis en lumière ces pratiques non autorisées. Le patch visé contient deux molécules : la valentonine et le 6-méthoxy-harmalan, qui sont proches de la mélatonine, une hormone utilisée pour faciliter le sommeil.

Les dessous de l’affaire : des essais cliniques dans une abbaye près de Poitiers

Les **essais cliniques** illégaux menés par une organisation nommée Fonds Joséfa ont impliqué plus de 350 malades, selon les informations de l’ANSM. Ces expérimentations ont eu lieu en partie dans une abbaye située près de Poitiers. Le Fonds Joséfa était présidé par le professeur Jean-Bernard Fourtillan, également dirigeant de la Société d’exploitation de la valentonine (Sodeval SAS), qui détient le brevet du patch ImuPatch. Selon l’ANSM, cette structure a promu son produit de façon infondée, appelant à des **vertus préventives et curatives** révolutionnaires pour des maladies graves, allant de Parkinson et Alzheimer au cancer et au sida. Cette promotion a été réalisée notamment via des sites internet, des réseaux sociaux et des mailings massifs.

Mesures sanitaires de l’ANSM et risques pour la santé

L’ANSM a justifié sa décision en soulignant l’absence de toute **autorisation de mise sur le marché** (AMM) pour le patch ImuPatch, ainsi qu’aucun visa pour la publicité conformément au **Code de la santé publique**. Le patch n’ayant pas été soumis aux garanties requises en termes de provenance, qualité, efficacité et sécurité, il présente des risques significatifs pour la santé, principalement pour les personnes atteintes de pathologies graves nécessitant des soins éprouvés. La situation est d’autant plus préoccupante que ces personnes peuvent être particulièrement vulnérables. L’agence avait précédemment demandé l’interdiction des essais cliniques illégaux en 2023, décision annulée par le Conseil d’Etat. Toutefois, l’ANSM avait décidé de se pourvoir en cassation, mais ce pourvoi a finalement été rejeté.

Numéro Vert mis en place et prochaines étapes

Pour répondre aux préoccupations des patients et de leurs familles, l’ANSM a mis en place un **numéro Vert** : 0 800 97 14 03. Cette ligne permettra d’informer et d’accompagner les personnes concernées par ces essais illégaux. L’agence précise également que toute la publicité autour du produit ImuPatch doit cesser immédiatement pour prévenir tout usage non contrôlé de ce patch. En parallèle, des actions de sensibilisation sur les **risques associés aux essais cliniques illégaux** seront menées, afin de renforcer la vigilance sur ce type de pratiques frauduleuses qui peuvent mettre en danger la santé publique.

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