À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Santé publique France intensifie ses efforts pour assurer une veille sanitaire rigoureuse et protéger la population. Cet événement majeur, qui attirera des millions de visiteurs, représente un défi sanitaire important. Ainsi, un vaste dispositif de surveillance épidémiologique est mis en place, couvrant l’Île-de-France et les régions accueillant les compétitions. Du 8 juillet au 15 septembre, en partenariat avec divers acteurs, Santé publique France renforcera ses dispositifs traditionnels et intègrera de nouvelles mesures, notamment en collaboration avec les SAMU, les pompiers et les secouristes.
L’agence a élaboré une cartographie détaillée des risques sanitaires potentiels basée sur des études scientifiques, l’état épidémiologique actuel et les conditions environnementales. Les risques ont été classés selon leur gravité et leur probabilité d’occurrence, prenant en compte les flux de population attendus. Parmi les principaux risques identifiés figurent les infections alimentaires, les arboviroses, la rougeole, ainsi que les risques environnementaux tels que la canicule, la pollution et les inondations, sans oublier les traumatismes liés aux mouvements de foule. Ces dispositifs visent à assurer une réaction rapide et efficace face à toute menace sanitaire.
De nouveaux dispositifs de surveillance
Pour cette édition des JOP, Santé publique France propose des solutions innovantes pour mieux détecter et répondre aux situations anormales. Un nouveau système de veille internationale des signaux infectieux, avec l’aide de l’ECDC, permettra de surveiller l’évolution des menaces sanitaires à l’échelle globale. De plus, un suivi basé sur les données des SAMU sera mis en place pour évaluer les appels et les interventions en lien avec l’événement. Parallèlement, une surveillance non spécifique en collaboration avec les Sapeurs-Pompiers de Paris et les associations de secouristes suivra les incidents variés, des traumatismes aux noyades, en passant par les troubles respiratoires et les intoxications.
Dispositifs de surveillance existants et saisonniers
Santé publique France s’appuie également sur ses systèmes de surveillance éprouvés, comme le système de surveillance syndromique SurSaUD®, qui analyse en temps quasi réel les données des urgences et des associations SOS Médecins. Ce dispositif robuste permet une détection rapide des évènements sanitaires inattendus et aide à la mise en place d’actions de santé publique. En outre, le système de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (MDO) s’avère crucial pour détecter immédiatement toute évolution vers des clusters ou épidémies.
Les centres nationaux de référence (CNR) contribueront également à la surveillance épidémiologique, renforçant ainsi les capacités de réponse face aux infections. Par ailleurs, Santé publique France active des dispositifs de surveillance saisonniers, tels que :
Dispositif | Période | Objectif |
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Système d’alerte canicule et santé (Sacs) | 1er juin – 15 septembre | Prévention et gestion des vagues de chaleur |
Surveillance des noyades | 1er juin – 30 septembre | Collecte et analyse des noyades |
Surveillance des arboviroses | 1er mai – 30 novembre | Intervention rapide pour les cas de dengue, chikungunya et Zika |
Les résultats de cette surveillance sanitaire des JOP seront communiqués à partir de la semaine du 15 juillet 2024, via des bulletins hebdomadaires publiés sur le site de Santé publique France. Un espace dédié à l’action de l’Agence pendant les JOP est également accessible en Une de leur site, fournissant toute l’actualité, des outils de prévention et une FAQ à destination des professionnels de santé.