Chaque année en novembre, l’opération « Mois sans tabac » mobilise les fumeurs français dans un défi collectif et solidaire pour arrêter de fumer. Lancée par Santé publique France en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Assurance Maladie, cette initiative vise à encourager l’arrêt du tabagisme sur une période de 30 jours, connue pour maximiser les chances de réussite sur le long terme en réduisant efficacement les symptômes de sevrage.
Le tabagisme : un fléau persistant
Le tabagisme demeure la principale cause de décès évitable en France. Les conséquences du tabac sur la santé sont dévastatrices, augmentant considérablement le risque de développer divers cancers, ainsi que des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Selon une étude réalisée par Santé publique France, en 2023, plus de 31 % des adultes âgés de 18 à 75 ans en France déclarent être fumeurs, avec une proportion plus élevée d’hommes (25,4 %) que de femmes (20,9 %). Ces statistiques témoignent de l’urgence de poursuivre les efforts en matière de réduction du tabagisme dans le pays.
Bilan 2024 : Une participation en baisse mais des contacts en hausse
Pour l’édition 2024 de Mois sans tabac, environ 134 000 personnes ont participé, une diminution comparée aux 157 000 inscriptions de l’année précédente. Cependant, cette baisse de participation ne reflète pas un désintérêt, car les consultations des outils d’aide à l’arrêt tels que le site tabac-info-service.fr et le service d’assistance téléphonique 39 89 ont augmenté respectivement de 23 % et 38 %. Cela démontre un intérêt accru pour les ressources en ligne et l’accompagnement téléphonique, qui jouent un rôle important dans le succès des fumeurs souhaitant arrêter.
Parmi les participants, 66 % ont choisi de s’inscrire à un programme d’accompagnement par e-mails, tandis que 62 % ont opté pour le kit d’aide à l’arrêt du tabac. Ces outils fournissent un soutien crucial dans le combat contre le tabagisme.
Les projections positives d’un Mois sans tabac pérenne
L’impact potentiellement durable du Mois sans tabac sur la santé publique est significatif. Une étude de modélisation par Santé publique France a estimé que le maintien annuel de cette initiative jusqu’en 2050 pourrait permettre d’éviter 241 000 cas d’infections respiratoires basses, 210 000 cas de troubles musculo-squelettiques, 44 000 cas de BPCO (bronchopneumopathies chroniques obstructives), 28 000 cas de cancers liés au tabac, 18 000 cas de maladies cardiovasculaires, 8 000 cas de démences et 4 000 cas de diabète. Ces chiffres mettent en évidence l’importance cruciale de soutenir activement cette démarche collective.
Des outils disponibles pour réussir son sevrage
Pour soutenir l’arrêt du tabac, l’Assurance Maladie rembourse à 65 % sur prescription les traitements nicotiniques de substitution depuis 2019. Les fumeurs ne doivent pas hésiter à solliciter l’appui de leur médecin traitant ou d’un autre professionnel de santé, tels que sages-femmes, médecins du travail, ou infirmiers, pour obtenir une prescription adéquate.
Le dispositif Tabac Info Service propose également un accompagnement diversifié et personnalisé via plusieurs supports :
- Un site internet offrant contenus, témoignages et mise en relation avec des tabacologues.
- Une ligne téléphonique d’aide à distance (39 89) permettant d’entrer en contact avec un tabacologue pour bénéficier d’un suivi gratuit et accessible aux personnes sourdes ou malentendantes via la plateforme Acceo.
- Une application d’e-coaching conçue avec le concours de la Société francophone de tabacologie offrant programme personnalisé pour augmenter les chances de réussite.
Conclusion : Le Mois sans tabac, une porte vers une vie sans fumée
En conclusion, le Mois sans tabac constitue une occasion précieuse pour les fumeurs de France de se libérer du tabac en bénéficiant d’un encadrement adéquat et de supports variés. Bien que le nombre d’inscriptions puisse fluctuer, l’augmentation de l’interaction avec les outils de soutien montre une prise de conscience croissante de l’importance de l’arrêt du tabac. Les initiatives comme Mois sans tabac doivent être encouragées et soutenues pour préserver la santé publique à long terme. Ceux qui s’engagent dans ce défi collectif peuvent espérer une vie plus saine, libérée des méfaits du tabac.