Les « Rage Room » : un phénomène en expansion
Le stress et les tensions du quotidien poussent de plus en plus de Français à chercher des moyens originaux pour se défouler. Les « rage rooms », ces salles où l’on peut tout démolir moyennant quelques euros, attirent de nombreux curieux. Un concept qui séduit particulièrement en cette période de troubles politiques, avec une dissolution récente et des législatives anticipées. Les « rage rooms » semblent offrir une échappatoire temporaire aux préoccupations actuelles.
Un exutoire pour les étudiants en période d’examens
Les jeunes, notamment les étudiants, constituent une importante clientèle des « rage rooms ». Robin, étudiant de 21 ans, a récemment testé la « Fury room » située dans le 2e arrondissement de Paris. « C’est la fin d’année, je sors d’une période de stress et d’examen, » explique-t-il. Fraîchement séparé de sa petite amie, il avoue avec un sourire : « Dans ma tête, je pensais à mon ex, malheureusement. » Cette séance cathartique lui a permis de canaliser sa frustration et de se sentir mieux.
Vivre la rage room de l’intérieur
Notre journaliste santé, Lise Abou Mansour, a elle aussi tenté l’expérience. « Avec la musique forte, on rentre dans une sorte de transe, » témoigne-t-elle. Une plongée immersive qui semble efficace pour libérer les tensions accumulées. « C’est une expérience à recommander, » conclut-elle. Ce phénomène gagne en popularité, aidé par des témoignages positifs comme le sien.
Les effets sur le cerveau selon les spécialistes
Que se passe-t-il exactement dans notre cerveau lors de telles séances ? Selon la neuropsychologue Cathy Assenheim, ces explosions de rage sont équivalentes à une activité sportive intense. « C’est une décharge à court terme de la tension physique, où se libèrent plusieurs hormones : la dopamine et les endorphines, connues pour produire une sensation de bien-être. » Cette libération de neuromédiateurs favorise une détente rapide, mais temporaire.
Une approche ponctuelle recommandée
Pourtant, l’utilisation de ces salles doit rester ponctuelle. « Pourquoi pas, » répond Cathy Assenheim, « à condition de le faire ponctuellement lorsqu’on a des besoins de décharges immédiates » mais pas en cas d’émotions dysfonctionnelles. Les modifications nerveuses et hormonales doivent être gérées avec prudence. Une utilisation excessive pourrait, en effet, mener à des effets contraires à ceux recherchés.
Pour les curieux, une vidéo complète du reportage est disponible en tête d’article, ainsi que l’interview de la neuropsychologue Cathy Assenheim.