Une récente étude d’Odoxa-MNH pour Le Figaro Santé lève le voile sur une problématique préoccupante : la qualité du sommeil chez les Français est en déclin. Plus alarmant encore, les professionnels de santé semblent particulièrement touchés par ce phénomène, avec des chiffres qui soulignent une importante dégradation de leur repos nocturne.
État des lieux du sommeil en France
Il est largement admis que le sommeil joue un rôle crucial dans notre bien-être global et notre santé. Cependant, le rapport révèle que 59 % des citoyens français dorment moins bien qu’autrefois. Ce chiffre grimpe à 77 % lorsque l’on se penche sur les praticiens et personnels soignants de notre système de santé. Une dualité s’installe entre la recommandation des autorités de santé, qui préconisent un minimum de 7 heures de repos, et la réalité : une moyenne nationale de sommeil légèrement inférieure à cette suggestion, se chiffrant à exactement 6 heures et 58 minutes.
Profil des dormeurs et impact de la parentalité
Certains facteurs démographiques tels que l’âge et la parentalité ont une influence directe sur le nombre d’heures de sommeil. Les statistiques mettent en lumière que près d’un tiers de la population française (33 %) dort 6 heures ou moins chaque nuit. Cette proportion atteint 45 % chez les professionnels de santé. La distinction s’accentue encore plus pour les individus de 50 ans et plus, ainsi que pour les parents.
| Groupe | Moins de 6 heures de sommeil |
|---|---|
| Français > 50 ans | 37 % |
| Soignants > 50 ans | 49 % |
| Parents français | 4 points de plus |
| Parents soignants | 7 points de plus |
Aides au sommeil : médicaments et investissements
L’étude souligne également la tendance croissante à recourir à des aides chimiques pour améliorer la qualité du sommeil. Un quart des Français et plus d’un quart des professionnels de santé utilisent des produits, y compris des somnifères ou des anxiolytiques, dans l’objectif d’une nuit plus reposante. Par ailleurs, une proportion significative de la population investit financièrement afin d’améliorer ses conditions de repos, en faisant l’acquisition d’une literie de meilleure qualité, d’équipements de régulation de la lumière ou encore de compléments alimentaires destinés à favoriser le sommeil.
| Groupe | Pourcentage utilisant des aides au sommeil | Investissement dans la qualité du sommeil |
|---|---|---|
| Français | 24 % | 35 % |
| Professionnels de santé | 27 % | 54 % |
