Santé Quotidien, votre actualité santé et bien-être

Prothèses auditives : Attention aux escroqueries !

Elderly person with a hearing aid looking concerned, surrounded by warning signs, representing the risks of hearing aid scams in a medical context.
Les prothèses auditives, désormais prises en charge à 100%, sont devenues une cible de choix pour les escrocs. Ils utilisent des méthodes illégales pour profiter de cette opportunité lucrative.

Les prothèses auditives, indispensables pour un grand nombre de personnes souffrant de troubles de l’audition, sont devenues une nouvelle cible de choix pour les escrocs. Le gouvernement français a instauré un remboursement intégral de ces dispositifs dans le cadre du « 100 % santé », rendant ainsi ces appareils plus accessibles économiquement. Cependant, cette mesure a également ouvert la porte à des pratiques frauduleuses visant à détourner de l’argent public.

Le phénomène des arnaques aux prothèses auditives s’inscrit dans une série de fraudes qui exploitent les lacunes et les failles du système de santé. Certaines personnes mal intentionnées profitent du remboursement à 100 % des aides auditives, mis en place pour soulager les foyers des coûts élevés des appareils, pour mettre en place des stratégies frauduleuses sophistiquées.

Les méthodes employées par les escrocs

Un des stratagèmes les plus répandus consiste à créer de fausses factures et de fausses feuilles de soin en utilisant des numéros de Sécurité sociale volés, souvent achetés sur le dark web. Ces escroqueries impliquent parfois des complicités au sein même du système, allant jusqu’à inciter certaines personnes à vendre leurs informations personnelles en échange d’une rémunération.

En outre, un autre aspect inquiétant est le démarchage non sollicité par téléphone, SMS ou même à domicile. Bien qu’interdite, cette pratique persiste dans le secteur de l’audioprothèse. Les escrocs, se faisant souvent passer pour des représentants gouvernementaux ou de l’Assurance maladie, proposent des tests auditifs « gratuits » afin d’appâter leurs victimes.

Des appareils de qualité douteuse

Lorsque les systèmes frauduleux parviennent à fournir des appareils, ceux-ci sont le plus souvent de mauvaise qualité, mal réglés et sans aucun suivi professionnel. Certains faux audioprothésistes opèrent sans qualification ni matériel adéquat, compliquant encore plus la situation pour leurs victimes. Selon Brice Jantzem du Syndicat des audioprothésistes, ces escrocs agissent sous la couverture de professionnels légitimes afin de contourner les lois et régulations strictes du secteur.

Précautions à prendre

Pour éviter de tomber dans ces pièges, la vigilance est de mise. Avant toute démarche, il est impératif de vérifier que l’audioprothésiste est en règle, que son diplôme est bien exposé et que ses pratiques respectent les réglementations. Rappellez-vous que seul un médecin est habilité à prescrire une aide auditive lors de sa consultation suite à un audiogramme.

De plus, méfiez-vous des professionnels qui vous abordent avec des offres trop belles pour être vraies. La règle générale pour ces dispositifs médicaux est que les remises et promotions ne sont pas courantes et peuvent cacher des intentions malveillantes.

Renforcement des contrôles

En réponse à cette menace croissante, l’Assurance maladie a redoublé d’efforts pour vérifier la véracité des centres de prothèses auditives ainsi que l’authenticité des prescriptions. En 2023, plus de 21 millions d’euros de fraudes ont été détectés et stoppés, ce qui illustre l’ampleur du problème.

Face à ces chiffres inquiétants, il est essentiel pour les consommateurs d’être informés et protégés, tout en jouant un rôle actif dans la lutte contre les fraudes. En cas de doute, il est recommandé de contacter directement sa caisse d’assurance maladie ou sa complémentaire santé pour vérifier l’authenticité des services proposés.

Le secteur des audioprothèses, en pleine évolution, doit donc faire face à des défis de taille pour assurer la protection des consommateurs et maintenir l’intégrité des aides auditives en France.

Partager l'article

Articles sur le même thème