La prise en charge de la douleur liée à l’endométriose connaît une évolution notable, avec une ouverture progressive vers les soins alternatifs. Ce changement apporte un nouvel espoir aux 10 à 20 % de femmes en âge de procréer affectées par cette affection, soit plus de deux millions de femmes en France. L’endométriose, caractérisée par la présence de tissu endométrial hors de l’utérus, engendre des douleurs souvent débilitantes et un impact majeur sur la qualité de vie.
Malgré l’absence de traitement curatif, l’amélioration des symptômes passe par une prise en charge multidisciplinaire. La santé intégrative, alliant médecine conventionnelle et alternatives, ainsi que des adaptations du mode de vie, se révèle comme une voie prometteuse. Des changements alimentaires, une activité physique régulière, et des séances de rééducation notamment avec la kinésithérapie, voire l’ostéopathie ont montré des bénéfices concrets sur le bien-être des patientes.
Intégration des thérapies alternatives et conventionnelles
La fondation pour la Recherche sur l’endométriose, avec un soutien accru pour les approches novatrices, a développé un partenariat avec LPG Systems, qui propose un protocole utilisant les appareils Cellu M6 Alliance®. Ce protocole vise à travailler les fascias et à réduire les tensions musculaires, tout en favorisant la vascularisation et en luttant contre les adhérences causées par l’endométriose.
Les patientes comme Diane, étudiante lourdement impactée par l’endométriose, attestent de l’efficacité de ces approches. Diane assure ressentir un « vrai soulagement durable » après les séances, où les douleurs abdominales et lombaires s’atténuent considérablement. Ces techniques, en plus de leur efficacité prouvée, présentent un bénéfice supplémentaire : la possibilité d’un remboursement par la Sécurité sociale.
Modalités de remboursement des soins
La kinésithérapie, lorsqu’elle est prescrite par un médecin généraliste ou un chirurgien gynécologue pour des séances de rééducation abdominale et lombaire, peut être remboursée. Sabrina Fajau, kinésithérapeute spécialisée, pointe que la spécification d’une rééducation pour endométriose n’est pas éligible à un remboursement, mais le traitement des symptômes associés à la maladie l’est.
Pour l’acupuncture et l’ostéopathie, le remboursement par la Sécurité sociale varie. Un médecin conventionné qui pratique l’acupuncture peut offrir des séances remboursées à hauteur de 70 % du tarif de base. En ce qui concerne l’ostéopathie, la Sécurité sociale ne propose pas de prise en charge, mais certaines mutuelles peuvent inclure ces prestations dans leurs contrats, remboursant ainsi un nombre défini de séances.
Soins | Remboursement Sécurité sociale | Prise en charge par mutuelles |
---|---|---|
Kinésithérapie | Oui (sur prescription) | Variable selon mutuelle |
Acupuncture (praticien conventionné) | Oui (70 % du tarif de base) | Variable selon mutuelle |
Ostéopathie | Non | Variable selon contrat souscrit |
Conclusion temporaire des soins alternatifs dans la prise en charge de l’endométriose
Si la prise en charge des douleurs liées à l’endométriose par la Sécurité sociale et les mutuelles présente encore certaines limites, ces thérapies non médicamenteuses sont de plus en plus reconnues comme compléments efficaces au traitement médical conventionnel. Elles font preuve d’une réelle capacité à améliorer la qualité de vie des femmes touchées. La popularité croissante de la santé intégrative montre le chemin vers une prise en charge holistique de l’endométriose, en invitant à repenser les cadres existants de remboursement pour une meilleure accessibilité aux soins pour toutes les patientes.