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Plan d’action ambitieux contre les violences sexistes et sexuelles dans la santé

A photography of healthcare professionals attending a mandatory training session on preventing sexist and sexual violence in a modern hospital setting.
Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a annoncé une série de mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé, incluant une formation obligatoire pour tous les professionnels d'ici 2024 et la création d'une équipe nationale d'enquêteurs spécialisés. Un dispositif d'accompagnement pour les victimes, une ligne d'écoute dédiée et un baromètre annuel des violences complètent ce plan national, visant à améliorer substantiellement les conditions de travail des soignants et étudiants en médecine.

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Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a pris la parole ce vendredi, dévoilant une série de mesures destinées à combattre les violences sexistes et sexuelles (VSS) dans le secteur de la santé. Cette déclaration marque une première étape avant la présentation prochaine, d’ici la fin de l’été, d’un plan national exhaustif sur la prévention et la lutte contre ces abus. « Il est urgent de mettre fin à des pratiques intolérables, » a affirmé le ministre dans son communiqué, soulignant l’importance et l’urgence de la situation.

Depuis quelques semaines, la parole sur les VSS dans le secteur médical et hospitalier se libère, notamment à la suite d’une enquête de Paris Match publiée début avril. Karine Lacombe, cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à Paris, y accuse Patrick Pelloux, un urgentiste bien connu, de harcèlement sexuel et moral. « Si la libération de la parole a concerné en premier lieu l’hôpital, c’est l’ensemble des étudiants et des professionnels de santé qui sont concernés, » a insisté Frédéric Valletoux, reflétant la portée massive de ce mouvement.

Une formation obligatoire aux violences sexistes et sexuelles

L’un des axes majeurs du plan est l’instauration d’une formation obligatoire aux violences sexistes et sexuelles pour tous les professionnels des hôpitaux et Ehpad publics. Cette formation deviendra obligatoire dès 2024, avec un délai de trois ans pour que tous les travailleurs des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux de la fonction publique hospitalière puissent la suivre.

Des enquêteurs spécialisés en cas de signalement

Le ministère de la Santé a également révélé la création d’une équipe nationale d’experts enquêteurs spécialisés. Leur mission principale sera d’intervenir dans les établissements de santé dès qu’un signalement de VSS est fait. Le but est de professionnaliser les enquêtes et d’éviter tout risque d’étouffement des affaires au sein des structures hospitalières. Ainsi, la coopération avec le ministre de la Justice et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche permettra de rendre les procédures administratives, judiciaires et ordinales plus efficaces.

Un dispositif d’accompagnement et une ligne d’écoute dédiée

En réponse aux insuffisances actuelles dans la prise en charge des victimes, le ministère prévoit de confier à une association spécialisée la mise en place d’un dispositif d’accompagnement. Celui-ci comprend une ligne d’écoute dédiée et un soutien psychologique, médical, et professionnel. Cette initiative vise à offrir un soutien concret et systématique aux victimes de VSS.

Un baromètre annuel des violences sexistes et sexuelles

Pour garantir la transparence, l’Etat va établir un baromètre annuel des violences sexistes et sexuelles. Cet outil servira à mesurer l’ampleur du phénomène et à surveiller l’évolution des VSS dans le temps, tout en évaluant l’impact des mesures mises en œuvre.

Année Nombre de signalements Mesures prises
2024 À déterminer Formation obligatoire; enquêteurs spécialisés; dispositifs d’accompagnement

L’Ordre des médecins a de son côté promis une plus grande vigilance envers les violences sexistes. Une enquête professionnelle sera menée auprès des médecins, avec des résultats attendus en octobre. Grâce à ces initiatives, un changement structurel réel et une amélioration substantielle des conditions de travail pour les soignants et les étudiants en médecine sont espérés.


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