Le ministre de la Santé demande une plainte contre une ex-directrice de l’ARS
Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a annoncé ce mercredi via son compte X qu’il souhaite déposer une plainte sans délai contre l’ex-directrice de l’Agence régionale de santé (ARS) en Dordogne, Marie-Ange Perulli. Cette décision fait suite aux déclarations choquantes de cette dernière concernant sa gestion de la crise sanitaire du Covid-19 en France. Perulli a affirmé avoir cherché les moyens de ne pas ouvrir de centres de vaccination pendant la pandémie. Le motif précis de la plainte n’a pas été communiqué par l’équipe du ministre, mais Frédéric Valletoux a exprimé son indignation face aux propos qu’il estime insultants pour tous les professionnels de santé qui ont œuvré sans relâche durant cette période.
Propos controversés lors d’un événement à Saintes
C’est à l’occasion d’un événement organisé par le Conseil scientifique indépendant à Saintes (Charente-Maritime) que Marie-Ange Perulli, retraitée, a justifié ses décisions prises à l’été 2020. Elle a expliqué que dans son département, les urgences n’étaient pas engorgées et que les décès en Ehpad n’avaient pas augmenté significativement. Selon Marie-Ange Perulli, on lui demandait alors de reporter les prises en charge et les interventions, une situation qu’elle qualifie de « continuité des soins, zéro ». De plus, elle a décrit la fermeture de services et l’absence de dépistage de cancers, entraînant des services vides et des médecins sans occupation.
Réactions indignées et accusations de trahison
Les propos de l’ex-directrice de l’ARS ont provoqué de vives réactions. Frédéric Valletoux a déclaré sur le réseau social que ces paroles faisaient « honte à tous les professionnels de santé ». Benoît Elleboode, actuel responsable de l’ARS de Nouvelle-Aquitaine depuis octobre 2020, a parlé de « trahison » et a souligné que Marie-Ange Perulli ne s’était jamais opposée aux mesures sanitaires mises en place dans le département. D’autres acteurs de la santé en Dordogne ont également exprimé leur indignation, renforçant la controverse autour des déclarations de Perulli.
Contexte et conséquences des déclarations
Marie-Ange Perulli a argumenté qu’elle avait essayé de limiter les ouvertures de vaccination parce que dans son département, les décisions liées à la crise sanitaire avaient généré des « services vides » et des médecins « qui tournaient en rond ». Ces affirmations sont non seulement controversées mais elles viennent aussi remettre en question les efforts déployés pour contenir la pandémie. La demande de fermeture de services et l’absence de dépistage de cancers sont d’autant plus graves qu’elles impliquent des risques de santé publique à long terme. Cette situation soulève des interrogations sur la gestion de la crise dans certaines régions et questionne la transparence des décisions prises pendant la pandémie.