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L’obésité en hausse : un milliard de personnes touchées

Une étude révèle que le nombre d'adultes obèses dans le monde a dépassé le milliard, avec une augmentation spectaculaire depuis 1990, menaçant la santé mondiale. L'OMS appelle à une prévention précoce de l'obésité, mettant l'accent sur des mesures telles que la taxation des boissons sucrées et l'exploration prudente de nouveaux traitements pharmaceutiques.

L’obésité est un fléau en pleine expansion. Une récente étude publiée dans la revue médicale The Lancet et relayée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle une situation alarmante : le nombre d’individus atteints d’obésité a franchi la barre du milliard à l’échelle mondiale. La Journée mondiale de lutte contre l’obésité, qui se tiendra le 4 mars, met en lumière un problème de santé qui transcende les frontières et affecte toutes les tranches d’âge sans distinction.

À travers l’examen de données concernant environ 220 millions de personnes dans plus de 190 pays, les chercheurs constatent une accélération inquiétante de l’obésité, particulièrement dans les pays aux revenus faibles ou intermédiaires. Cette maladie complexe et multifactorielle, augmentant le risque de pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains types de cancer, progresse plus rapidement que prévu, avec un triplement du taux chez les hommes et un doublement chez les femmes depuis 1990.

Évolution de l’obésité depuis 1990

1990 2022
Nombre total d’adultes obèses 195 millions 880 millions
Taux d’obésité chez les hommes 4.8 % 14 %
Taux d’obésité chez les femmes 8.8 % 18.5 %

La pandémie de Covid-19 a également servi de rappel douloureux que le surpoids est un facteur de risque significatif. Alors que certains pays à revenus faibles ou intermédiaires, tels que ceux se trouvant en Polynésie, en Micronésie, dans les Caraïbes, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, arborent désormais des taux d’obésité surpassant ceux de nombreuses nations industrialisées.

Les problèmes liés à la malnutrition évoluent parallèlement, dévoilant un double fardeau : la lutte contre la sous-alimentation d’un côté et la gestion de l’obésité et de son alimentation de mauvaise qualité de l’autre. La transition d’un extrême à l’autre révèle un enjeu global complexe, induisant un changement vers des politiques de santé publiques globales.

Prévention et gestion de l’obésité

Dans un contexte où l’accès à de vraies solutions semble plus crucial que jamais, l’OMS met l’accent sur la nécessité de prévenir et de gérer l’obésité dès le plus jeune âge. Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, appelle à une coopération renforcée avec le secteur privé pour atténuer l’impact des produits alimentaires sur la santé. Des mesures telles que la taxation des boissons sucrées et la subvention des aliments sains sont préconisées mais sous-appliquées.

Dans le domaine de la pharmacologie, de nouveaux médicaments offrent de l’espoir pour les patients obèses. Cependant, l’OMS prévient que ces traitements doivent être envisagés avec prudence. Bien qu’ils représentent une avancée importante, leur potentiel à long terme et les effets secondaires potentiels doivent être soigneusement évalués.

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