L’année 2025 marque un tournant significatif pour le suivi médical des enfants en France, avec l’instauration d’un nouvel examen obligatoire à l’âge de 6 ans. Cet examen intervient au moment crucial de l’entrée en cours préparatoire (CP), une étape charnière dans le parcours éducatif de l’enfant. Conçu pour identifier le plus tôt possible des problèmes de santé ou de développement, cet examen préventif s’inscrit dans une démarche de santé publique visant à favoriser la réussite scolaire et le bien-être des enfants.
Pourquoi un examen à 6 ans ?
L’entrée en CP représente pour l’enfant une expérience d’apprentissage intensifiée qui exige une adaptation à un nouvel environnement. À 6 ans, les enfants sont en plein développement cognitif et social, ce qui rend cette période particulièrement propice à l’observation et à l’intervention si nécessaire. C’est dans ce contexte que cet examen a été acté, afin de suivre de près l’évolution des jeunes écoliers, conformément à l’avis du Haut Conseil de la santé publique.
Les aspects pratiques de l’examen
Durant cet examen, le médecin évalue plusieurs aspects de la santé de l’enfant : son poids, sa taille, sa respiration, mais aussi la santé de ses dent, sa vision et son audition. Au-delà de ces indicateurs physiques, le médecin porte également une attention particulière à la qualité du sommeil, à la gestion du temps passé devant les écrans et à l’activité physique de l’enfant. Les aspects psychosociaux tels que le développement du langage, l’autonomie et les interactions sociales sont aussi observés, garantissant ainsi une évaluation globale du bien-être de l’enfant.
Un suivi facilité et pris en charge
Ce nouvel examen s’inscrit dans une longue tradition de prévention médicale en France, où la santé des enfants est une priorité. Avec 20 examens médicaux prévus de la naissance à l’âge de 16 ans, tous entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie, ce suivi inclut désormais cet examen à 6 ans. Cette approche vise à atténuer les obstacles financiers à l’accès aux soins préventifs, permettant à chaque enfant de bénéficier d’une surveillance médicale rigoureuse sans avance de frais par les parents.
Les changements ont impliqué la suppression de l’examen prévu avant la fin du premier mois, afin de mieux répondre aux besoins actuels et aux recommandations des professionnels de santé. Cette réorganisation s’est fait dans le but de rendre le suivi plus pertinent et performant, avec le souci constant d’accompagner l’enfant tout au long de sa croissance.
Un carnet de santé revisité
Afin d’accompagner ce nouveau suivi, le carnet de santé de l’enfant a également été mis à jour pour inclure ce nouvel examen. Émis généralement à la naissance, ce carnet est un outil pivot pour les parents et les médecins, consignant toutes les étapes importantes du suivi médical de l’enfant. La version 2025 du carnet inclut des informations pertinentes et des conseils adaptés à chaque âge, renforçant son rôle dans la prévention et la santé de l’enfant.
Les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant, tenues en mai 2024, ont constitué le cadre pour l’annonce de cette nouvelle mesure. Celles-ci ont souligné la nécessité de revoir les pratiques actuelles afin de mieux aligner le suivi médical avec les besoins des enfants d’aujourd’hui, dans un contexte où les modes de vie évoluent rapidement. Cette décision est le fruit d’une collaboration intense entre pédiatres, éducateurs et parents, pour garantir que chaque enfant a les meilleures chances de succès dans sa scolarité et sa vie sociale.
En conclusion, l’établissement de cet examen à 6 ans s’inscrit dans une politique de santé publique ambitieuse et proactive, visant à détecter précocement les éventuelles difficultés que peut rencontrer un enfant au seuil de son parcours scolaire. Avec le soutien constant des professionnels de santé et des structures éducatives, cette initiative promet de renforcer le bien-être des enfants en France, tout en leur offrant une base solide pour leur développement futur.
