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Nouveaux Protocoles pour les Traitements de l’Épilepsie : Ce que Vous Devez Savoir

An informative and detailed illustration featuring diverse medical professionals discussing epilepsy treatment changes, including neurologists and patients, with modern medical equipment in a clinical setting. Background elements should represent various anti-epileptic medications such as valproate, carbamazépine, and topiramate.
Depuis le 6 janvier 2025, la réglementation concernant certains traitements de l’épilepsie a évolué. Cet article détaille ces changements, notamment pour les prescriptions de valproate, carbamazépine et topiramate.

Depuis le 6 janvier 2025, d’importants changements ont été introduits dans la prescription et la délivrance de certains médicaments utilisés pour traiter l’épilepsie, comprenant le valproate et ses dérivés, la carbamazépine et le topiramate. Ces modifications visent à réduire les risques associés à l’utilisation de ces traitements, en particulier pour les personnes en âge de procréer.

Impliquer des spécialistes pour la prescription initiale

Les directives stipulent désormais que seuls les neurologues, psychiatres et pédiatres sont autorisés à initier un traitement à base de valproate. Les autres médecins peuvent continuer de renouveler la prescription. Cette précaution s’inscrit dans une volonté de garantir une meilleure information et gestion des risques liés à ces médicaments, notamment ceux découlant d’une exposition prénatale.

Risque pour l’enfant à naître

Il est bien documenté que le valproate de sodium, lorsqu’il est pris pendant la grossesse, peut entraîner de graves troubles du développement chez l’enfant. Les risques incluent des troubles du spectre autistique et des déficiences cognitives, ainsi que des malformations congénitales. Une surveillance européenne a également révélé que des risques similaires existent pour les enfants dont le père est traité par le valproate ou ses dérivés dans les trois mois précédant la conception.

Informations partagées et documentation obligatoire

Dès maintenant, une attestation d’information partagée doit être signée chaque année par le patient et le médecin prescripteur, attestant que les risques ont été discutés et compris. Cette attestation est obligatoire pour obtenir le renouvellement du médicament en pharmacie, en plus de l’ordonnance médicale. Les pharmaciens doivent vérifier que le patient a reçu la brochure d’information nécessaire et ils sont chargés de fournir la carte d’information contenue dans le paquet du médicament.

Modifications pour les femmes et adolescentes en âge de procréer

Les filles, adolescentes et femmes susceptibles d’avoir des enfants doivent présenter une attestation annuelle d’information pour obtenir leur traitement. Le formulaire d’accord de soins précédent est remplacé par ce document, destiné à renforcer l’information et la sécurité des patientes. Les autres médicaments, tels que la carbamazépine, nécessitent également cette attestation pour éviter des risques similaires.

Spécificités du traitement par carbamazépine et topiramate

Concernant la carbamazépine, utilisée pour limiter l’exposition pendant la grossesse, cette attestation annualisée est indispensable dès l’initiation du traitement et pour chaque renouvellement. Les patientes doivent impérativement discuter des choix contraceptifs avec leur médecin, notamment parce que la carbamazépine peut diminuer l’efficacité des contraceptifs hormonaux.

Le topiramate, quant à lui, présente un risque élevé de malformations et de troubles neurodéveloppementaux pour l’enfant à naître. Pour les femmes en âge de procréer, la présentation de l’attestation d’information ainsi qu’une brochure descriptive remise par le médecin sont obligatoires. La mise en place d’une contraception efficace est fortement recommandée pour prévenir tout risque.

Contraception et médicaments antiépileptiques

L’accompagnement contraceptif est une préoccupation majeure pour les personnes traitées par ces antiépileptiques. Les patients masculins sous valproate sont conseillés d’utiliser une méthode contraceptive efficace pendant la durée du traitement et jusqu’à trois mois après l’arrêt pour ce qui est de la conception.

Soucieuse de la santé publique, cette réforme des protocoles de traitement de l’épilepsie entend réduire significativement les conséquences néfastes liées à l’usage de ces médicaments pendant les périodes critiques de conception et de grossesse, tout en garantissant l’efficacité des traitements pour les patients.

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