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Le tour de taille est aujourd’hui considéré comme un indicateur précieux de l’état de santé générale. Une récente étude suggère de remplacer l’indice de masse corporelle (IMC) par l’indice de rondeur corporelle (IRC), un indicateur prenant en compte la graisse abdominale, particulièrement nocive pour la santé. Cette recherche, menée par des équipes américaines et chinoises, a été publiée dans la revue scientifique JAMA Network Open. Selon les chercheurs, l’IRC pourrait devenir un outil d’évaluation plus fiable pour estimer le risque de mortalité.
Actuellement, l’IMC est l’outil de référence utilisé pour évaluer le rapport entre le poids et la taille, identifiant ainsi les situations de surpoids et d’obésité. L’IMC se calcule en divisant le poids par la taille au carré. Voici les catégories de référence:
Catégorie | IMC |
---|---|
Surpoids | 25 à 29,9 |
Obésité modérée | 30 à 34,9 |
Obésité sévère | 35 à 39,9 |
Obésité massive | > 40 |
Mais l’Assurance Maladie souligne que le tour de taille offre une perspective supplémentaire essentielle, car il reflète l’excès de graisse abdominale. Cette graisse spécifique est associée à des risques accrus de maladies cardiovasculaires et métaboliques. En pratique, l’IRC prend en compte cette donnée et pourrait donc fournir une évaluation plus précise des risques de santé.
Le tour de taille : une mesure cruciale
La mesure du tour de taille, réalisée dans des conditions précises, est un exercice simple mais crucial pour évaluer l’excès de graisse abdominale. L’Assurance Maladie recommande de prendre cette mesure sans vêtement, en position debout, pieds joints, avec les bras relâchés, à la fin d’une expiration normale. L’instrument utilisé doit être un mètre ruban, placé horizontalement à mi-distance entre la dernière côte et la partie supérieure de l’os du bassin.
Les seuils déterminés pour juger le tour de taille sont les suivants:
Catégorie | Seuil |
---|---|
Femmes | >= 80 cm |
Hommes | >= 94 cm |
Un tour de taille supérieur à ces seuils est associé à un risque accru de complications métaboliques telles que le diabète, l’augmentation du cholestérol, et les maladies cardiovasculaires, confirmant ainsi l’utilité de l’IRC. En examinant les données médicales de 33.000 patients américains sur une vingtaine d’années, les chercheurs ont pu démontrer que l’IRC suivait une courbe en « U » par rapport à la mortalité : les groupes ayant un IRC inférieur ou supérieur à la normale présentent un risque de mortalité significativement accru.
Graisse abdominale : un danger pour la santé
Le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue et présidente de la Fédération française de cardiologie, explique que la graisse viscérale, localisée autour des organes internes, n’est pas simplement un tissu inerte. Elle est constituée de cellules graisseuses très vascularisées et sécrète des substances inflammatoires contribuant à la rigidité et au vieillissement des artères. Un excès de graisse abdominale favorise également l’insulino-résistance et stimule le système nerveux sympathique, ce qui augmente le risque d’AVC et le développement d’un anévrisme aortique.
L’excès de graisse abdominale est considéré comme une « maladie de l’environnement » et un sérieux « booster de maladies cardiovasculaires. » Cette perspective a conduit à un intérêt croissant pour l’IRC, un indicateur potentiellement prometteur pour évaluer la mortalité, toutes causes confondues.
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