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Nanorobots dans les vaccins : Démystification d’une rumeur au Japon

A photography of a concerned scientist examining vaccine vials under a high-powered microscope in a laboratory, with a debunked conspiracy theory headline about nanorobots in the background.
Une rumeur infondée circule sur les réseaux sociaux, affirmant que le Japon aurait déclaré un « état d'urgence » après la découverte de « nanorobots » dans les vaccins, une affirmation démentie par les autorités japonaises. Fondée sur une étude douteuse, cette fausse information exploite la confusion entre nanotechnologie et nanorobots, nourrissant des théories conspirationnistes déjà réfutées.

Un « état d’urgence » au Japon : La réalité derrière la rumeur des « nanorobots » dans les vaccins

Depuis quelques jours, une inquiétante rumeur envahit les réseaux sociaux, affirmant que le Japon aurait déclaré un « état d’urgence » après la découverte de prétendus « nanorobots » dans les vaccins administrés à 96 millions de citoyens. Cette information provient initialement d’une vidéo partagée par le média conspirationniste anglophone « The People’s Voice », et a rapidement gagné en popularité, culminant à plus de deux millions de vues sur X (anciennement Twitter).

Fake News et Désinformation

Selon cette publication virale, le gouvernement japonais aurait présenté ses excuses à la population pour les effets désastreux attribués aux vaccins à ARN messager contre la COVID-19, engagés dans des enquêtes scientifiques et criminelles pour déterminer la vérité. Cependant, cette information n’a aucune base factuelle. Contactée par les médias, l’ambassade du Japon en France a catégoriquement démenti ces affirmations, précisant qu’aucun état d’urgence n’avait été instauré en lien avec cette affaire.

Les Doutes sur l’Étude Publiée

La rumeur s’appuie sur une étude parue dans l’ « International Journal of Vaccine Theory Practice and Research » en juillet 2024. Intitulée « Auto-assemblage en temps réel de constructions artificielles visibles au microscope stéréoscopique dans des échantillons incubés de produits ARNm provenant principalement de Pfizer et Moderna », cette étude utilise des observations au stéréomicroscope à un grossissement de 400X pour suggérer la présence d’entités artificielles s’auto-assemblant. Cependant, la crédibilité de cette revue reste douteuse. Le rédacteur en chef de la publication est un linguiste, tandis que le rédacteur en chef adjoint, un professeur d’ophtalmologie et neuroscientifique, est connu pour ses positions controversées sur les vaccins.

Rédacteur en chef Poste
Linguiste Professeur de linguistique appliquée à l’Université chrétienne d’Okinawa
Rédacteur en chef adjoint Poste
Professeur d’ophtalmologie et neuroscientifique Professeur en neurosciences connu pour ses positions sur les vaccins

Nanotechnologie vs Nanorobots

Il est essentiel de faire la distinction entre « nanotechnologie » et « nanorobots ». La nanotechnologie, utilisée dans les vaccins Pfizer et Moderna, se réfère à l’application de techniques scientifiques à une échelle extrêmement petite. L’Inserm explique que ces technologies permettent d’observer et d’interagir avec des phénomènes au niveau nanométrique. Dans le cadre des vaccins à ARN messager, le terme « nanoparticule » désigne une minuscule gouttelette lipidique qui transporte le composant du vaccin. De nombreuses vérifications ont confirmé que ces nanoparticules ne sont pas des appareils électroniques ou des robots. Toutefois les théories conspirationnistes continuent de galvauder cette incompréhension pour promouvoir des idées telles que les vaccins contiendraient des puces reliées à la 5G, une rumeur déjà réfutée.

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