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Le gouvernement français face au dérapage du déficit et aux réformes sociales

A photography of the government's response to the deficit situation and potential reforms in France.
Le gouvernement français, malgré un déficit public en hausse, assure que les protections pour les affections de longue durée resteront intactes. Des mesures d'économies sont envisagées, notamment concernant l'indemnisation chômage des seniors et une réforme des indemnités journalières pour lutter contre les abus des arrêts maladie.

Réponse du gouvernement face au dérapage du déficit

Malgré un dérapage significatif du déficit public français en 2023, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que les protections actuelles pour les affections de longue durée (ALD) ne seraient pas affectées par les mesures d’économies envisagées par le gouvernement. Lors d’une interview accordée au quotidien Ouest-France, Bruno Le Maire a souligné l’importance de préserver ce qui constitue « un pilier essentiel de la solidarité ». Cette annonce intervient alors que le dernier rapport de l’Insee a révélé un déficit public grimpant à 5,5 % du PIB, bien au-delà des 4,9 % que le gouvernement avait anticipés.

Une réflexion globale sur le financement du modèle social

La protection des douze millions de personnes atteintes de maladie de longue durée n’empêchera pas le ministère de l’Économie de réfléchir à des alternatives pour financer le modèle social français. Dans cette optique, Le Maire évoque la nécessité de « faire des choix » stratégiques. Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, s’est montré « ouvert » à toute proposition permettant de réaliser des économies, signe que le gouvernement cherche à engager des discussions autour d’une réforme plus globale du système actuel.

Nouvelle proposition pour les seniors

Dans le cadre de la recherche de solutions pour limiter les dépenses, Bruno Le Maire a mis en avant la question de l’indemnisation chômage pour les seniors. Il questionne dans ce contexte la pertinence d’une durée d’indemnisation plus longue pour les plus de 55 ans, estimant qu’il peut s’agir d’une forme de préretraite déguisée. Il propose ainsi l’introduction d’un type de contrat innovant qui permettrait aux seniors de travailler à 80 % de leur temps, en touchant 90 % de leur salaire, tout en conservant le droit à 100 % de leurs points de retraite. Une répartition des coûts entre les entreprises et l’État est avancée pour supporter ce dispositif.

Focus sur les indemnités journalières et l’abus des arrêts maladie

Le ministre a aussi annoncé que le gouvernement envisage une réforme des indemnités journalières. Depuis la crise du Covid-19, une hausse de 10 % des arrêts maladie a été observée. Bruno Le Maire exprime le désir de s’attaquer aux abus pour assurer une justice vis-à-vis de ceux qui travaillent. Un débat devrait être ouvert sur ce sujet « dès cette année » pour envisager les modalités de cette réforme.

Indexation des pensions sur l’inflation : décision en suspens

Interrogé sur la possibilité de revaloriser les retraites et prestations sociales en fonction de l’inflation en 2025, le ministre a indiqué que la décision serait prise dans le cadre du budget 2025. En attendant, l’accent est mis sur les « économies supplémentaires nécessaires en 2024 pour garantir le passage sous les 3 % de déficit en 2027 », une contrainte qui s’annonce comme un défi majeur pour l’exécutif. Les détails du plan de financement restent à préciser, mais ce qui est certain, c’est que le sujet reste une équation complexe pour le gouvernement.

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