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Flambée alarmante du syndrome de choc toxique streptococcique au Japon

A photography of the alarming rise in Streptococcal Toxic Shock Syndrome cases in Japan.
L'augmentation alarmante des cas du syndrome de choc toxique streptococcique au Japon, notamment avec l'émergence d'une souche virulente M1UK, soulève des inquiétudes quant à la santé publique. Les autorités sanitaires japonaises s'efforcent de trouver les causes de cette recrudescence et préconisent des mesures préventives telles que le maintien de bonnes pratiques d'hygiène pour limiter la propagation de cette maladie potentiellement mortelle.

Augmentation alarmante des cas du syndrome de choc toxique streptococcique au Japon

Une tendance préoccupante se profile au Japon avec une recrudescence étonnante du syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS), une maladie sévère et potentiellement mortelle causée par les streptocoques du groupe A. Les autorités sanitaires de l’archipel tirent la sonnette d’alarme devant l’augmentation inquiétante des infections par cette bactérie dangereusement virulente. Avec déjà 422 cas signalés entre janvier et mars 2024, des perspectives alarmantes planent sur la santé publique japonaise.

Cette maladie, souvent désignée sous le terme de « maladie mangeuse de chair », peut entraîner des complications graves telles que la nécrose des tissus conjonctifs recouvrant les muscles. Alors que la plupart des personnes infectées par le SGA ne développant que des symptômes mineurs comme des maux de gorge ou des infections cutanées, l’évolution vers des formes fulminantes et la rapidité de transmission du pathogène suscite une grande inquiétude au sein de la communauté scientifique et médicale.

L’apparition d’une souche plus virulente

L’inquiétude au Japon s’intensifie avec la détection d’une souche de streptocoque A particulièrement virulente et transmissible, la lignée M1UK, initialement identifiée au Royaume-Uni et prédominante en Europe. Comparée aux souches précédemment rencontrées, cette variante mutante représente un risque accru en termes de santé publique d’après Santé publique France. Ce micro-organisme possède des mutations qui pourraient modifier l’expression de facteurs virulents clés, contribuant à expliquer la montée des infections invasives par SGA notée ces dernières années.

Les effets dévastateurs de cette souche sont démontrés par le taux alarmant de mortalité qui l’accompagne. Environ un tiers des cas rapportés de SCTS entraînent la mort du patient, y compris chez des individus de moins de 50 ans. Ce phénomène alarmant est corroboré par des données provenant de l’Institut National des Maladies Infectieuses (NIID) et reste un mystère pour les chercheurs et professionnels de la santé.

Recherche des causes et mesures préventives

Face à cette flambée, la détermination de la cause exacte demeure l’une des principales préoccupations des autorités sanitaires. La récente pandémie de Covid-19 et le possible impact du Sars-CoV-2 sur l’immunité des individus pourraient avoir joué un rôle dans la recrudescence de ces infections bactériennes graves. Le professeur Ken Kikuchi de l’Université de médecine des femmes de Tokyo souligne l’urgence de clarifier le cycle infectieux et de maîtriser ces pathologies.

Après une longue période de vigilance et l’adoption de mesures restrictives pendant la crise du Covid-19, le Japon a récemment requalifié le virus, l’alignant sur les maladies de catégorie 5 comme la grippe saisonnière et relaxant ainsi les contrôles sanitaires. Cette décision pourrait avoir des conséquences sur la propagation des maladies transmissibles comme le SCTS. Les moyens de transmission étant similaires, le maintien de bonnes pratiques d’hygiène reste capital. Le lavage régulier des mains, l’usage de solutions hydroalcooliques et le port du masque sont des gestes essentiels recommandés par le ministère japonais de la Santé pour limiter les risques de contagion.

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