Émilie Dequenne, l’actrice belge de 43 ans connue pour son talent et sa passion, partage une nouvelle émouvante et courageuse : elle se bat contre un cancer particulièrement rare et agressif appelé corticosurrénalome. Diagnostiquée initialement en 2023, Dequenne s’est exprimée récemment sur son état de santé, expliquant la récidive de la maladie et son parcours difficile mais résilient face à cette épreuve. Son histoire a touché de nombreux fans et spectateurs, inspirant par sa force et sa détermination.
Qu’est-ce que le corticosurrénalome ?
Le corticosurrénalome est un cancer qui affecte la partie externe des glandes surrénales, connue sous le nom de cortex. Situées au-dessus des reins, ces glandes jouent un rôle crucial dans la production de stéroïdes, tels que la cortisone, qui sont essentiels à plusieurs fonctions corporelles. Ce type de cancer est extrêmement rare, avec seulement un à deux nouveaux cas par million d’habitants chaque année en France, ce qui représente entre 65 et 135 cas nouvellement diagnostiqués chaque année.
Un défi médical considérable
Les symptômes de ce cancer peuvent inclure une croissance anormale de masse, souvent découverte fortuitement lors de scanners pour d’autres raisons. En outre, les symptômes peuvent résulter d’excès hormonaux, comme une prise de poids rapide, une hypertension, un diabète, ou encore des perturbations électrolytiques telles qu’une chute du potassium. Environ 1,3 femme est touchée pour chaque homme, ce qui souligne une prévalence légèrement plus élevée chez les femmes.
Un parcours de soin complexe
La maladie étant souvent diagnostiquée à un stade avancé, elle représente un défi considérable pour les médecins et les patients. « Me voilà repartie pour une chimiothérapie que j’ai connue il y a un », partage Émilie Dequenne, illustrant la difficulté du traitement qu’elle doit de nouveau affronter. Le traitement principal réside dans la chirurgie pour retirer la tumeur, lorsque celle-ci est opérable. Cependant, dans de nombreux cas, les tumeurs sont inopérables dès la découverte en raison de la propagation métastatique.
La complexité de la prise en charge nécessite l’intervention de centres spécialisés en France, afin d’assurer le traitement le plus efficace possible. Ce soin est souvent complété par un traitement médicamenteux pour réduire les risques de récidive, utilisé en conjonction avec des options comme la mitotane lorsque la chirurgie ne peut suffire.
Espoirs et pronostics
Bien que le pronostic global reste sévère, avec une survie à cinq ans estimée à 80% lorsque décelé précocement et localisé, les médecins demeurent optimistes quant aux améliorations des modalités de traitement. Le suivi rigoureux après traitement, incluant des contrôles fréquents par imagerie et évaluation hormonale, est crucial pour repérer toute récidive.
Ce suivi intensif vise à prolonger au maximum la rémission, même dans des cas aussi critiques. La captivité de l’actrice pour continuer à travailler et à vivre pleinement, malgré les obstacles rencontrés, reflète une lutte acharnée et inspirante contre la maladie. Sa transparence sur son état et les défis qu’elle rencontre contribuent également à sensibiliser le public à cette maladie méconnue.
Conséquences et soutien
Au-delà de son impact médical, le diagnostic et le traitement du corticosurrénalome affectent considérablement la vie personnelle et professionnelle des patients. Émilie Dequenne a partagé les impacts émotionnels, décrivant comment elle a initialement reçu la nouvelle de sa maladie comme un choc, et les répercussions qu’elle a sur son entourage proche et sa carrière.
Malgré ces défis, Dequenne continue de partager son histoire, encourageant celles et ceux qui traversent des épreuves similaires à maintenir espoir et courage. Son cheminement met en lumière l’importance du soutien de la communauté et des proches, ainsi que de la sensibilisation sur les maladies rares qui nécessitent une attention accrue.
Avancées scientifiques
Les recherches sur le corticosurrénalome progressent, bien que les causes précises restent pour la plupart non élucidées. Quelques pertes génétiques et héréditaires ont été identifiées, mais elles constituent une minorité des cas. Toutefois, les développements dans le domaine génétique et les essais cliniques pour de nouveaux traitements offrent des perspectives pour améliorer le cadre actuel du traitement.
Dequenne, avec sa visibilité et son histoire, participe sans doute à augmenter les investissements et l’intérêt pour la recherche de solutions plus efficaces et personalisées pour combattre le corticosurrénalome. Ainsi, au-delà de son combat personnel, elle s’inscrit dans un mouvement plus large de lutte contre les cancers rares.
Dans cette lutte contre la maladie, Émilie Dequenne montre que même face à des diagnostics durs, avec un soutien adéquat et des traitements adaptés, il est possible de faire preuve de résilience et de continuer à embrasser la vie avec courage.
