Drame humain dans un hôpital anglais
Dans une situation que l’on peut difficilement qualifier autrement que d’alarmante, un fait divers survenu à l’Salford Hospital, près de Manchester, en Angleterre, a mis en lumière des défaillances criantes dans la prise en charge des patients. Un homme de 73 ans, souffrant de la maladie de Parkinson, a été contraint dans son désespoir d’appeler la police depuis son propre lit d’hôpital afin d’obtenir des antidouleurs. Après une opération de la colonne vertébrale qui n’a pas eu l’effet escompté, les souffrances du patient ont été négligées par un personnel débordé, le laissant aux prises avec une douleur aiguë.
Le septuagénaire s’est vu répondre de manière glaciale que les médecins, accaparés par la prise en charge de plus de cent patients, ne pouvaient faire de son cas une priorité. L’incident a soulevé une vague d’indignation et pose un regard critique sur la gestion des soins et les priorités accordées aux patients dans des structures de santé censées garantir la bienveillance et l’efficacité médicale.
Intervention de la police et conséquences
L’intervention des forces de l’ordre dans ce contexte inopiné a permis, heureusement, au patient d’accéder finalement aux antidouleurs tant nécessités. Cependant, ce soulagement fut de courte durée car, quelques jours plus tard, un nouvel incident aggravait le sentiment d’abandon : après avoir accidentellement renversé une bouteille d’urine sur son lit, l’homme a dû attendre de longues heures avant que quelqu’un ne vienne à son aide pour changer les draps souillés.
L’hospitalisation, plutôt que de rimer avec sécurité et compassion, s’est transformée pour lui en un véritable parcours du combattant, chaque heure apportant son lot de négligence et de souffrances supplémentaires. Ces événements ont mené à un transfert du septuagénaire dans un nouveau service, où le constat de son état a été accablant et a eu l’effet d’une bombe au sein de l’établissement.
Réactions officielles et enquête en cours
Le personnel médical du nouveau service n’a pas caché son effarement face à l’état de négligence avancée du patient. Un médecin avec 38 ans d’expérience a même confié n’avoir jamais rencontré un cas aussi délaissé dans un service de soins intensifs. Reconnaissant un préjudice grave, la Northern Care Alliance, affiliée au NHS, a dû ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cet enchaînement regrettable d’événements.
Les réactions ne se sont pas fait attendre et le ministère de la Santé s’est vu obligé de présenter ses excuses publiques, indiquant par la même occasion que des mesures seraient prises pour que de tels incidents ne se reproduisent plus. Cet événement a eu un grand retentissement sur la scène nationale, entraînant une réflexion sur la qualité des soins fournis et la manière dont les ressources sont allouées dans les institutions de santé publique au Royaume-Uni.