Alerte sur l’augmentation des cas de coqueluche en France et en Europe
Les autorités sanitaires françaises signalent une recrudescence inquiétante de la coqueluche sur le territoire, incitant la population à une vigueur accrue. Ce regain de la maladie respiratoire hautement contagieuse marque une rupture après une période de baisse significative des cas en raison des mesures préventives liées à l’épidémie de COVID-19. Le réseau RENACOQ, qui suit les cas de coqueluche chez les nourrissons hospitalisés de moins de 12 mois depuis 2016, révèle une augmentation des cas en 2022, avec 45 notifications, et 39 cas en 2023, bien que ces données nécessitent encore une consolidation finale. Sur le plan continental, nos voisins européens telles que la Croatie, le Danemark, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne signalent également des flambées épidémiques, élevant ainsi le niveau de vigilance pour la France.
Surveillance de la maladie et importance du signalement
La coqueluche est principalement diffusée au sein des foyers et des établissements collectifs comme les écoles et crèches. Bien qu’elle ne soit pas soumise à une déclaration obligatoire, le signalement des infections nosocomiales et des cas groupés à l’Agence régionale de santé s’avère crucial pour un contrôle efficace. Des mesures concrètes sont préconisées autour des personnes atteintes, incluant l’éviction et un traitement antibiotique pour les cas confirmés et, si nécessaire, une antibioprophylaxie pour les sujets contacts non protégés. Les experts suggèrent également de confirmer par des tests biologiques au moins le premier cas identifié pour assurer un suivi précis de l’évolution de la maladie.
Stratégie de vaccination : le pilier de la prévention
Considérée comme le moyen de protection le plus efficace, la stratégie vaccinale française contre la coqueluche vise à immuniser les nourrissons à partir de deux mois et à administre des rappels ultérieurs à des étapes clés de la croissance jusqu’à l’âge adulte. La vaccination des femmes enceintes constitue une autre mesure préventive essentielle, idéalement entre la 20e et la 36e semaine d’aménorrhée, pour protéger le nouveau-né avant son immunisation. Cette stratégie inclut également, par mesure de précaution, la vaccination post-partum et celle des proches dans une approche dite de « cocooning ». Les professionnels de santé, les personnes évoluant dans des structures d’accueil pour jeunes enfants et les groupes à risque bénéficient aussi de recommandations spécifiques de vaccination. À l’orée de la semaine européenne de la vaccination, des ressources informatives sont mises à disposition afin d’accentuer la sensibilisation aux enjeux vaccinaux.