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Coca-Cola aux JO de Paris : la polémique enfle

A photography of Coca-Cola advertising dominating the streets of Paris during the Olympics, with a background of concerned medical professionals and environmental activists protesting.
Pendant les Jeux Olympiques, Coca-Cola suscite une vive polémique, accusée de « sportwashing » par le monde médical en raison de son association avec des événements sportifs malgré les conséquences néfastes de ses boissons sucrées sur la santé publique. En parallèle, des questionnements émergent également sur ses pratiques environnementales et fiscales, renforçant les critiques sur l'éthique et la responsabilité sociale de la marque.

Pendant les JO, Coca-Cola s’affiche partout dans les rues de Paris. Cela suscite une vive polémique dans le monde médical, lequel accuse le géant américain de « sportwashing ». La critique ne cesse de grandir, notamment après la publication d’un article par deux chercheuses, Trish Cotter et Sandra Mullin, dans la revue BMJ Global Health. Cet article met en lumière la manière dont Coca-Cola continue de s’associer aux événements sportifs, tout en soulignant les conséquences néfastes de la consommation de ses boissons sucrées, qualifiées de « à l’intérêt nutritionnel faible ou inexistant ». Selon les autrices, les sodas de la marque sont responsables de nombreuses pathologies, telles que l’obésité et le diabète, exacerbées par une mauvaise alimentation mondiale.

Les deux chercheuses appellent le Comité international olympique (CIO) à rompre ses liens avec Coca-Cola pour éviter d’aggraver l’épidémie mondiale de mauvaise alimentation, tout en participant involontairement à la dégradation de l’environnement et au changement climatique. Ces préoccupations de santé publique se conjuguent à l’impact environnemental de la marque, déjà critiquée pour son utilisation massive de bouteilles en plastique. L’omniprésence de Coca-Cola dans les partenariats sportifs sert, selon Trish Cotter et Sandra Mullin, de stratégie visant à « sportwasher » des produits largement reconnus comme nocifs pour la santé.

La polémique avec Amélie Oudéa-Castéra

En dehors des Jeux Olympiques, la place de Coca-Cola dans les partenariats sportifs est de plus en plus remise en question. Fin 2023, la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, avait suscité la controverse en postant des photos d’elle en compagnie de représentants de Coca-Cola. Cette démarche avait été vivement critiquée par des médecins, qui voyaient en ce geste une forme de complaisance envers une marque dont les produits sont mauvais pour la santé. Amélie Oudéa-Castéra s’était alors défendue en qualifiant son choix de « malheureux en matière d’image », tout en réfutant toute allégeance vis-à-vis de Coca-Cola.

Autres sujets de polémique

Ce n’est pas la première fois que Coca-Cola se retrouve au cœur de la polémique à l’approche des Jeux Olympiques. L’entreprise est également épinglée pour greenwashing, accusée de faire de la publicité mensongère sur son attitude envers l’environnement. Quelques semaines avant le début des JO de Paris 2024, Coca-Cola a aussi annoncé son intention de contester un redressement fiscal de 6 milliards de dollars. Ces différents éléments soulèvent des questions importantes sur l’éthique et la responsabilité sociale des marques impliquées dans des événements sportifs d’envergure mondiale.

Étendus sur plusieurs domaines—de la santé à l’environnement, en passant par la fiscalité—les critiques envers Coca-Cola se multiplient et mettent en lumière les contradictions entre les valeurs prônées par le sport et les pratiques commerciales de certains sponsors. Les accusations de « sportwashing » semblent trouver un terrain fertile dans ce contexte, offrant une opportunité de repenser les alliances entre le monde du sport et les grandes entreprises.

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