Santé Quotidien, votre actualité santé et bien-être

Baisse inquiétante de la participation au dépistage du cancer du sein

"A snapshot of the decline in breast cancer screening participation despite increasing detection rates."
Malgré une légère hausse de la participation au dépistage du cancer du sein en France, le taux reste en deçà de l'objectif européen de 70%, avec moins d'une femme sur deux âgée de 50 à 74 ans prenant part à la procédure recommandée. Ce déclin s'explique par divers facteurs, notamment la désertification médicale et des doutes grandissants quant à l'efficacité du dépistage.

Malgré les efforts déployés pour sensibiliser à l’importance du dépistage du cancer du sein, la France fait face à un taux de participation préoccupant. Une récente étude de Santé publique France (SpF) révèle que moins d’une femme sur deux dans la tranche d’âge cible de 50 à 74 ans participe à la procédure recommandée tous les deux ans, comprenant un examen clinique des seins suivi d’une mammographie. Les chiffres de 2023 montrent une légère hausse de la participation à 48,2% contre 44,8% l’année précédente, mais cette augmentation reste loin de l’objectif européen de 70%.

Dix ans de déclin dans la participation au dépistage

Les données accumulées sur la dernière décennie dessinent un tableau moins qu’idéal, où la France assiste à une progression inverse en matière de prévention du cancer du sein. L’engagement au dépistage a atteint son apogée en 2011-2012, avec un taux de participation de 52,3%, avant d’amorcer une chute progressive intéressant toutes les tranches d’âge et régions. Par ailleurs, la crise sanitaire liée au Covid-19 a perturbé le cycle d’invitations au dépistage, générant des retards dans la prise de rendez-vous et affectant négativement la réalisation des mammographies.

Des facteurs multiples derrière la baisse de participation

La baisse de l’offre en sénologie depuis environ 2015 et la désertification médicale évoquées par les études de SpF apportent un éclairage sur les difficultés des femmes à accéder au dépistage organisé, souvent synonyme d’attente prolongée pour une prise de rendez-vous. En parallèle, un sentiment d’incertitude quant à l’utilité même du dépistage commence à s’installer parmi certaines femmes, impactant leur volonté de s’inscrire dans ce dispositif préventif.

Une tendance à la hausse pour la détection des cancers

Dans un contexte où la participation au dépistage peine à croître, un constat tout aussi troublant émerge : le taux de cancers du sein détectés s’accroît parmi celles qui participent au dépistage. Cette augmentation est cohérente avec l’incidence globale de cette maladie, qui connaît une hausse, notamment chez les catégories de femmes les plus jeunes. L’accès au dépistage hors programme organisé reste une alternative, bien que l’accent soit mis sur le système structuré de prévention en place.

Taux de participation au dépistage du cancer du sein
Année Taux de participation
2022 44,8%
2023 48,2%

Partager l'article

Articles sur le même thème

Québec revoit son recrutement d’infirmières : nouvelles stratégies éthiques en vue

Le Québec a suspendu le recrutement d’infirmières en provenance de plusieurs pays d’Afrique, sauf la Tunisie, pour répondre aux préoccupations liées à la pénurie de personnel médical dans ces régions. Cherchant à atteindre ses objectifs de dotation tout en respectant les normes éthiques internationales, le Québec se tourne désormais vers d’autres régions comme le Liban et les pays du Golfe pour le recrutement.

Lire la suite