Un décret publié ce dimanche 17 décembre au Journal officiel autorise les sages-femmes à pratiquer des IVG (interruptions volontaires de grossesse) instrumentales, sous certaines conditions. C’est « une avancée concrète pour un droit à protéger tous les jours », s’est félicité le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau.
Comprendre l’IVG instrumentale
Les femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse ont deux solutions : l’IVG médicamenteuse et l’IVG instrumentale. Cette dernière, également appelée IVG chirurgicale, consiste à dilater le col de l’utérus puis à aspirer le contenu utérin. L’intervention dure entre 15 et 20 minutes et nécessite une anesthésie locale ou générale. Bon à savoir : l’IVG médicamenteuse peut se faire jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse, tandis que l’IVG instrumentale est possible jusqu’à la fin de la 12e semaine.
Conditions pour les sages-femmes
Le décret encadre la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer l’IVG instrumentale. Elles doivent remplir plusieurs critères, notamment être titulaires d’un diplôme universitaire en orthogénie ou d’un diplôme d’État de docteur en maïeutique, ou avoir une certaine expérience dans la santé de la femme. De plus, elles doivent avoir suivi une formation pratique spécifique et réaliser l’IVG dans un établissement de santé.
Coût et prise en charge
Les frais de l’interruption volontaire de grossesse, qu’elle soit instrumentale ou médicamenteuse, sont entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Les mineurs peuvent bénéficier d’un total anonymat, mais une consultation psychosociale est obligatoire avant l’interruption volontaire de grossesse.