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Augmentation du point G : la nouvelle tendance pour booster le plaisir féminin

Sylvie Abraham, chirurgienne plastique et esthétique, met en garde contre les illusions liées à l'augmentation du point G, une intervention visant à améliorer le plaisir féminin mais nécessitant une approche pédagogique et une bonne communication de couple. Cette technique, réalisée par injection d’acide hyaluronique ou de graisse, bien qu'efficace pour certaines femmes, ne saurait substituer aux questions relationnelles ou psychologiques souvent sous-jacentes au manque de plaisir.

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Pour décupler leur plaisir, certaines femmes décident de se faire augmenter le volume de leur point G, une zone érogène située sur la paroi antérieure du vagin. Une injection pratiquée chez des femmes ayant déjà ressenti des orgasmes « vaginaux » – qui sont en réalité clitoridiens – mais qui en ont moins, voire plus du tout, notamment après la ménopause ou un accouchement. Cependant, comme l’explique Sylvie Abraham, chirurgienne plastique et esthétique, il est essentiel de ne pas voir cette intervention comme une solution miracle. « Quand j’interroge une patiente, je me rends parfois compte que ce n’est pas elle la responsable mais son partenaire qui ne s’intéresse pas du tout à son plaisir à elle », indique-t-elle. Une injection dans le point G n’y changera rien.

Pour certaines femmes, l’exploration de leur sexualité passe par des expériences en solo, avec leur partenaire, voire en multipliant les aventures. Cependant, une autre option médicale est disponible. L’idée ici n’est pas de modifier ses lèvres ou sa poitrine, mais son point G. Sylvie Abraham explique que ce point est situé à 1 à 4 centimètres de profondeur sur la paroi antérieure du vagin. L’orgasme provoqué par la stimulation de cette zone est en réalité un orgasme clitoridien, puisque le point G est une partie interne du clitoris. La fréquence des interventions est difficile à estimer, mais le nombre d’augmentations du point G semble augmenter chaque semaine dans le cabinet parisien de Sylvie Abraham.

Une injection d’acide hyaluronique

Il existe deux types d’augmentations : celle médicale et celle chirurgicale. La première consiste à injecter de l’acide hyaluronique dans la zone concernée pour augmenter son volume. Ce procédé médical peut être réalisé sans anesthésie mais ses effets ne durent que quelques mois. L’augmentation chirurgicale permet, elle, de grossir la zone de manière définitive. Pour ce faire, le médecin y injecte de la graisse issue d’une autre partie du corps de la patiente. Sylvie Abraham précise que ce type d’intervention est particulièrement pratiqué après la ménopause ou un accouchement, situations dans lesquelles une atrophie du point G ou un élargissement vaginal rendent la zone moins saillante et donc moins sensible.

Types d’augmentation Description Durée
Médicale Injection d’acide hyaluronique Quelques mois
Chirurgicale Injection de graisse Définitive

Sylvie Abraham distingue des « bonnes » et des « mauvaises » indications pour cette intervention. Les premières concernent les femmes ayant déjà ressenti des orgasmes « vaginaux » et qui ne ressentent désormais plus de plaisir ou beaucoup plus difficilement. Cependant, une augmentation du point G n’est pas envisagée pour des jeunes filles déçues de ne pas avoir eu d’orgasme vaginal.

La chirurgienne ne réalise jamais d’augmentation dès la première consultation. Un rendez-vous initial permet d’éliminer une cause organique, comme un vaginisme, mais aussi de lever des tabous. « Certaines femmes viennent pour qu’on augmente leur point G mais ne savent même pas où il se trouve », explique Sylvie Abraham. Dans ces cas, elle opte pour une approche pédagogique en montrant aux patientes où se situe cette zone et en leur fournissant des outils pour s’entraîner à la trouver chez elles.

Le manque de plaisir peut souvent cacher autre chose, comme un manque de désir pour son partenaire ou des violences sexuelles subies par le passé. « Quand j’interroge une patiente, je me rends parfois compte que ce n’est pas elle la responsable mais son partenaire qui ne s’intéresse pas du tout à son plaisir à elle », ajoute la chirurgienne. Une simple injection ne résoudra pas ces problèmes. Elle insiste sur l’importance de la communication au sein du couple pour améliorer la vie sexuelle.


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