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« Augmentation alarmante des avortements maison aux États-Unis »

Depuis la fin du droit fédéral à l'avortement aux États-Unis, une hausse significative des avortements « maison » a été constatée, avec 3,4 % des femmes en âge de procréer tentant de gérer elles-mêmes leur avortement en 2023. Face aux risques sanitaires accrus et aux méthodes dangereuses employées, les experts en santé publique appellent à un élargissement des accès à des soins sécurisés et efficaces pour protéger la santé et les droits des femmes.

Depuis la fin du droit fédéral à l’avortement aux États-Unis, de nombreuses femmes prennent des risques considérables pour interrompre leur grossesse. Une étude récente publiée dans le JAMA Network Open révèle que ces avortements dits « maison » ont connu une augmentation significative. En 2023, environ 3,4 % des femmes en âge de procréer ont tenté de gérer elles-mêmes leur avortement, marquant une hausse de 40 % par rapport à 2021. Ces chiffres illustrent l’impact des restrictions croissantes sur l’accès aux établissements de santé reproductive dans certains États américains.

L’étude met en lumière les méthodes souvent dangereuses et inefficaces utilisées par ces femmes. Près d’un quart d’entre elles optent pour des herbes, 22 % se frappent le ventre, et 19 % consomment de l’alcool ou d’autres substances nocives. Ces choix sont souvent motivés par des considérations financières, la crainte des manifestants à l’entrée des cliniques, ou le désir de préserver leur vie privée. La criminalisation accrue de l’avortement dans certains États a également un effet dissuasif, incitant les femmes à éviter les soins médicaux appropriés de peur de poursuites légales.

Les risques sanitaires accrus des avortements « maison »

Environ 15 % des femmes qui ont tenté un avortement « maison » ont fini par nécessiter des soins médicaux en raison de complications telles que des saignements ou des douleurs aiguës. Par ailleurs, les femmes noires et celles issues de milieux économiques précaires sont davantage représentant le recours à ces méthodes d’autogestion. Les jeunes femmes sont également plus susceptibles d’opter pour un avortement « maison », souvent en raison des restrictions liées au consentement parental.

Méthodes d’avortement « maison » % des femmes utilisant ces méthodes
Herbes 25 %
Se frapper le ventre 22 %
Consommation d’alcool ou autres substances 19 %

Face à cette situation alarmante, les experts en santé publique appellent à élargir l’accès à des modèles alternatifs de soins sécurisés et efficaces pour l’avortement. Les chercheurs estiment que plus d’une femme sur dix tentera de gérer par elle-même un avortement au cours de sa vie, un chiffre qui pourrait encore augmenter si les restrictions sur l’accès à l’avortement continuent de se durcir. Cette problématique met en lumière la nécessité d’une restructuration urgente des politiques de santé reproductive afin de protéger la santé et les droits des femmes américaines.

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