La santé mentale est désormais placée au cœur des préoccupations de l’Assurance Maladie en France, un choix qui reflète l’importance grandissante de cette question de santé publique. Avec près d’une personne sur cinq touchée par des troubles psychiques, il était crucial de renforcer les moyens d’accompagnement et de soutien.
Mon soutien psy : un dispositif pour des soins accessibles
En réponse à cette urgence, l’Assurance Maladie a mis en place le programme ‘Mon soutien psy’. Ce dispositif offre aux assurés la possibilité de bénéficier de séances d’accompagnement psychologique remboursées, réalisées par des psychologues agrées et conventionnés. Ce programme s’adapte aux personnes souffrant de troubles psychiques légers à modérés, visant à éviter le renoncement aux soins et à permettre un accès plus équitable et large à la psychothérapie. En se concentrant sur les personnes de plus de trois ans, le programme entend éviter l’aggravation de la souffrance psychique et favoriser une bonne santé mentale dès le plus jeune âge.
La mise en œuvre de ‘Mon soutien psy’ est une réponse directe à la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » initiée par le Gouvernement depuis 2018, qui comprend une cinquantaine d’actions visant à améliorer la prise en charge des affections psychiques. Parmi ces actions, la sensibilisation et la lutte contre la stigmatisation des maladies mentales sont primordiales.
La journée mondiale de la santé mentale : sensibiliser et agir
Chaque année, le 10 octobre marque la Journée mondiale de la santé mentale, une date fondamentale pour mettre en lumière les défis et avancées en matière de santé psychique. Cet événement vise à lever le voile sur la stigmatisation entourant les troubles mentaux et à promouvoir le droit universel à la santé mentale pour tous, y compris pour les enfants.
Focus sur la santé mentale des jeunes filles
La thématique de 2024, « Santé mentale des filles : à voix haute ! », met en évidence les disparités et les défis auxquels font face les jeunes filles. Selon les statistiques, 13 % des élèves en France présentent un trouble de santé mentale, et les adolescentes issues des milieux précaires sont particulièrement vulnérables aux tentatives de suicide. Ainsi, les jeunes filles de 15 à 19 ans appartenant aux 25 % des familles les plus pauvres ont un taux de tentative de suicide particulièrement élevé, soit huit fois plus que leurs homologues masculins des familles plus aisées.
L’exposition précoce aux violences sexistes et sexuelles aggrave également les troubles psychiques chez les filles. Les enjeux liés aux troubles anxiodépressifs et alimentaires nécessitent une attention particulière afin de proposer une assistance et des interventions précoces.
Vers une meilleure prise en charge et prévention
L’engagement de l’Assurance Maladie ne se limite pas à ‘Mon soutien psy’. Il s’inscrit dans un effort concerté pour diversifier et intensifier les actions en faveur de la santé mentale, comprenant des campagnes de sensibilisation, des formations pour les professionnels de santé et un soutien accru pour les dispositifs locaux d’accompagnement.
Le défi est de taille, mais en mettant la santé mentale au premier plan dans le cadre des politiques de santé publique, l’Assurance Maladie espère réduire les inégalités d’accès aux soins et améliorer durablement le bien-être psychologique de la population.
En conclusion, alors que les initiatives se multiplient à l’échelle nationale et locale, il est impératif de continuer à promouvoir la compréhension et la prise en charge des maladies mentales. Les actions menées aujourd’hui seront les fondations pour une société plus inclusive et consciente du bien-être de chacun de ses membres.