Un phénomène météorologique insolite mais pas inédit va se produire ce week-end des 6 et 7 avril en France. Un nuage de sable en provenance du Sahara est attendu et promet de transformer le ciel avec ses teintes ocre orangées. Selon la chaîne d’information TF1, ce sable sera porté par des vents du sud pour venir s’immiscer dans le ciel hexagonal, conférant ainsi un aspect surréaliste temporaire à notre environnement habituel.
La présence de ce sable dans l’atmosphère est propice à une hausse des températures, qui pourrait être ressentie sur l’ensemble du territoire. La qualité de l’air est également susceptible de se dégrader, particulièrement en Ile-de-France où une détérioration est déjà prévue. En effet, le sable en suspension dans l’air comporte une quantité importante de particules fines qui peuvent impacter la santé respiratoire des populations.
Les origines de cet évènement climatique peuvent être expliquées par le soulèvement de particules de sable dans les vastes étendues désertiques du Sahara. Ces dernières sont ensuite transportées sur de longues distances par des courants atmosphériques. Comme l’explique Vincent Guidard, chercheur à Météo-France, les grains de sable ainsi soulevés peuvent se fractionner en poussières plus fines du fait de leur érosion lors de ces voyages aériens.
Les retombées de ces poussières fines sur le territoire français menacent de particulier les personnes souffrant de troubles respiratoires, les enfants et les seniors. C’est pourquoi des recommandations spécifiques ont été émises par les autorités sanitaires. L’ingénieur chez Airparif, Antoine Trouche, précise notamment que ces particules fines, de moins de dix micromètres de diamètre, ont la capacité de traverser les barrières naturelles et peuvent atteindre les poumons.
Face à ces risques, Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation à l’hôpital Lariboisière, conseille de prendre certaines précautions. Il est notamment suggéré d’éviter les efforts physiques intenses et de limiter les sorties pendant les heures de forte circulation aux abords des grandes voies de circulation. Toutefois, il tempère en affirmant qu’il n’est pas nécessaire de s’isoler complètement en demeurant cloîtré chez soi, fenêtres et portes closes.