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 Réseaux sociaux : appel pour des avertissements santé comme sur les paquets de cigarettes 

A photography of a concerned parent and teenage child sitting together, with a smartphone showing Instagram on the screen and health warning labels appearing similar to those on cigarette packages.
Les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok pourraient bientôt afficher des avertissements similaires à ceux des paquets de cigarettes, suite à la demande de l’administrateur de la santé publique des États-Unis, Vivek Murthy, qui met en lumière les risques accrus de troubles mentaux chez les adolescents. Une étude de 2019 révèle que passer plus de trois heures par jour sur ces plateformes double les risques d'anxiété et de dépression, justifiant la nécessité d'une régulation renforcée et d'initiatives de prévention.

Les réseaux sociaux tels que Instagram et TikTok pourraient bientôt afficher des avertissements similaires à ceux que l’on trouve sur les paquets de cigarettes ou les bouteilles d’alcool. C’est en tout cas la volonté de Vivek Murthy, l’administrateur de la santé publique des États-Unis, qui a récemment publié une tribune incitant le Congrès américain à légiférer en ce sens. Le médecin s’appuie sur des études démontrant l’impact négatif des réseaux sociaux sur la santé mentale, notamment chez les adolescents. Ses conclusions pointent une corrélation préoccupante entre le temps passé sur ces plateformes et l’augmentation des troubles mentaux.

Dans ses communications, Vivek Murthy insiste sur le fait que les réseaux sociaux devraient afficher un message d’avertissement, particulièrement destiné aux jeunes utilisateurs. « Il est temps de réclamer un message d’avertissement de santé publique sur les plateformes de réseaux sociaux, expliquant que ces derniers sont associés à une hausse des maladies mentales chez les adolescents », a écrit l’administrateur. Le message de prévention viserait à sensibiliser à la fois les parents et les adolescents eux-mêmes sur les dangers potentiels de l’utilisation excessive de ces plateformes. L’objectif ultime serait de changer les comportements et de réduire les risques associés.

Pour étayer sa demande, Vivek Murthy cite une étude publiée en 2019 dans la revue scientifique Jama Network Open, qui a révélé une corrélation entre l’utilisation des réseaux sociaux et les troubles mentaux chez les adolescents américains. Selon les travaux menés sur 6.595 individus, passer plus de trois heures par jour sur les réseaux sociaux double les risques d’exposition à des symptômes d’anxiété et de dépression. Ces chiffres alarmants appuient la nécessité d’une régulation accrue et de mesures de prévention spécifiques.

Temps passé sur les réseaux sociaux Risques d’anxiété et de dépression
Plus de 3 heures par jour Doublement des risques

Le médecin souligne également que Meta, la société mère d’Instagram, est bien consciente des effets néfastes de ses plateformes. En 2021, une lanceuse d’alerte avait révélé des documents internes montrant que la société savait que ses produits pouvaient provoquer des dépendances et des perturbations de l’équilibre mental chez les jeunes. Enfin, Vivek Murthy plaide pour que les plateformes de réseaux sociaux partagent les données qu’elles collectent sur la santé mentale de leurs utilisateurs avec des spécialistes indépendants, afin d’aider à mieux comprendre et à mieux traiter ces problèmes.

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