Les aliments ultra-transformés sont omniprésents dans notre alimentation quotidienne. Pourtant, une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm, publiée dans la revue Plos Medicine, tire la sonnette d’alarme : certains mélanges d’additifs alimentaires augmenteraient les risques de développer un diabète de type 2.
Qu’est-ce qu’un additif alimentaire ?
Les additifs alimentaires sont des substances ajoutées aux aliments pour en améliorer le goût, l’apparence, la texture ou la durée de conservation. Ils sont largement utilisés dans les produits industriels tels que sodas, sauces, et desserts lactés. Pourtant, leur impact sur la santé fait l’objet de nombreuses études et débats.
Une étude inédite
C’est la première fois qu’une recherche s’intéresse à l’effet combiné de plusieurs additifs sur le développement du diabète. Jusque-là, seules les conséquences individuelles de chaque substance avaient été étudiées. Cette recherche, réalisée par l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren-Cress), analyse les données de plus de 100 000 participants de l’étude NutriNet-Santé.
Les conclusions alarmantes
Les chercheurs ont identifié cinq mélanges d’additifs consommés couramment dans les produits ultra-transformés. Deux de ces mélanges présentent un lien avec une incidence accrue de diabète de type 2. Le premier est composé d’émulsifiants, d’un conservateur et d’un colorant, retrouvés dans des aliments tels que les bouillons et certains produits gras. Le second mélange inclut des édulcorants et autres additifs présents dans les boissons gazeuses.
Un impact au-delà du diabète
Outre le risque de diabète, les chercheurs soulignent également un lien possible entre la consommation de ces additifs et des maladies cardiovasculaires ainsi que certains cancers. Ces découvertes sont préoccupantes et appellent à une vigilance accrue quant à notre régime alimentaire.
Vers une prise de conscience nécessaire
Pour réduire ces risques, il est conseillé de limiter la consommation de produits ultra-transformés et de privilégier une alimentation plus naturelle et variée. Les autorités sanitaires pourraient également être amenées à revoir les réglementations concernant l’utilisation de ces additifs pour mieux protéger la santé publique.
Les alternatives possibles
De nombreuses solutions existent pour diminuer l’apport en additifs alimentaires : cuisiner davantage chez soi, opter pour des produits biologiques ou ceux provenant de circuits courts, et être attentif à la composition des produits en lisant les étiquettes.
En conclusion, bien que les additifs alimentaires jouent un rôle important dans l’industrie agroalimentaire, la prise de conscience de leurs effets potentiellement néfastes sur la santé pourrait inciter à un changement des habitudes de consommation, favorisant ainsi un mode de vie plus sain.