La dure épreuve du cancer ne se vit pas seulement dans le silence des chambres d’hospitalisation, mais anime aussi les conversations des proches, oscillant entre soutien et maladresse. L’annonce récente de la maladie de Kate Middleton a ravivé l’attention sur le sujet du cancer, amenant avec elle une multitude de questions sur l’accompagnement des personnes atteintes.
Charlotte Pascal, qui a elle-même été confrontée au cancer du sein à 38 ans, partage son vécu dans son ouvrage « Ma meilleure amie a un cancer du sein » publié chez Flammarion. Son témoignage précieux éclaire le chemin tortueux de l’accompagnement avec des conseils pratiques pour éviter les faux pas et renforcer la bienveillance autour de la personne malade.
La délicatesse de l’annonce
Le moment de l’annonce d’une maladie comme le cancer est particulièrement éprouvant, tant pour celui qui la reçoit que pour celui qui l’apporte. Charlotte Pascal insiste sur l’importance de maîtriser ses émotions et de peser ses mots avant de les partager. Des conseils contre-intuitifs sont fournis par l’auteure pour naviguer dans cet océan de complexité émotionnelle.
À l’évidence, certains mots et attitudes doivent être évités pour ne pas minorer la portée de la maladie ou pour ne pas heurter la personne malade. Des expressions comme « Ce n’est qu’un petit cancer ! » ou « Tu sais, Michel a eu pire. » sont fortement déconseillées. Elles minimisent l’expérience unique et souvent terrifiante vécue par le malade.
Accompagner sans comparer
Dans son plaidoyer pour un accompagnement respectueux et empathique, l’auteure aborde la fâcheuse tendance aux comparaisons qui, loin de réconforter, risquent d’isoler encore plus la personne atteinte. Le message central que véhicule Charlotte Pascal est qu’il convient d’éviter de mettre en parallèle les expériences de cancer comme si elles étaient comparables ou mesurables. Chaque parcours est individuel, chaque bataille est personnelle.
L’importance de la singularité de l’expérience de la personne malade est soulignée et conseille vivement de s’abstenir de toute forme d’évaluation ou de jugement concernant la gestion de la maladie par autrui.
Les limites et besoins du malade
Des phrases apparemment anodines telles que « Ménage-toi » ou « Ne force pas trop » peuvent paradoxalement agacer la personne atteinte de cancer, rappelle Charlotte Pascal. Ces conseils peuvent sonner comme une mise sous tutelle de ses capacités, ou une mise à l’écart des activités de la vie, alors que le malade connaît ses propres limites et doit conserver son autonomie et sa liberté de choix.
Il est central de respecter la volonté du malade qui, lorsqu’il choisit de participer à des fêtes ou à des activités, ne devrait pas se voir imposer des restrictions basées sur des suppositions bien intentionnées mais souvent mal placées.