Chaque année, l’Europe est témoin de la disparition tragique de plus de 75 000 enfants avant qu’ils n’atteignent leur cinquième anniversaire. Les principaux responsables de ces décès, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), sont les complications liées à la prématurité, l’asphyxie à la naissance, et les infections.
Les causes principales de ces décès infantiles
Les complications liées à la prématurité constituent l’une des principales causes de cette mortalité infantile. Les enfants nés prématurément sont plus vulnérables à diverses complications médicales qui peuvent mettre leur vie en danger. Parallèlement, l’asphyxie à la naissance, une situation où un nouveau-né ne reçoit pas assez d’oxygène au moment de la naissance, contribue également significativement à ces chiffres alarmants.
Les infections représentent une autre menace sérieuse, avec des maladies telles que le sepsis néonatal, une forme agressive de septicémie, étant particulièrement périlleuses pour les nourrissons. De plus, les malformations congénitales, notamment les anomalies cardiaques, augmentent les risques de décès prématuré chez les nouveau-nés.
Les disparités dans les taux de mortalité infantile en Europe
Bien que le taux de mortalité infantile global en Europe reste relativement bas par rapport à d’autres régions du monde, il existe de grandes disparités entre les pays. Dans plusieurs pays de l’Union européenne, le taux de mortalité est compris entre 1,5 et 4,1 décès pour 1 000 naissances. En revanche, certains pays comme le Turkménistan et le Tadjikistan enregistrent des taux allant de 18,2 à 40,4 décès pour 1 000 naissances.
Ces écarts soulignent l’inégalité d’accès aux soins médicaux et aux ressources médicales avancées, ainsi que les différences dans la qualité des infrastructures sanitaires entre ces pays.
Une stagnation préoccupante des systèmes de santé
Malgré les systèmes de santé parmi les plus robustes au monde, l’Europe montre des signes de stagnation et même de régression dans certains indicateurs de santé pédiatrique. Les experts de la santé prévoient des conséquences durables si aucune mesure corrective n’est mise en place pour revitaliser ces systèmes.
Préoccupations concernant les adolescents
Le rapport de l’OMS met également en lumière des problématiques graves concernant la santé mentale des adolescents. Un adolescent sur cinq souffre d’un trouble mental et le suicide reste la principale cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans. En particulier, les filles signalent systématiquement un niveau de bien-être mental inférieur à celui des garçons.
- 15 % des adolescents déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement.
- Un adolescent sur dix, âgé de 13 à 15 ans, consomme du tabac.
- Près d’un enfant sur trois en âge scolaire est en surpoids, et un sur huit est obèse.
Ces faits illustrent un besoin urgent de politiques de santé adaptées pour les jeunes, afin de contrer ces tendances inquiétantes.
Vers un avenir plus sain pour les enfants en Europe
Face à cette situation critique, les experts de la santé appellent à des réformes audacieuses et innovantes pour construire des sociétés plus saines et stables. L’accent est mis sur la nécessité de renforcer les infrastructures de santé et d’introduire des politiques de prévention et d’intervention précoce efficaces.
Il est également crucial de s’assurer que la sécurité sanitaire devienne une priorité nationale et internationale, comme l’a souligné Hans Kluge, directeur régional de l’OMS. Il a également indiqué que le niveau de préparation des systèmes de santé européens face aux urgences sanitaires doit être réévalué et amélioré, à la lumière des expériences récentes vécues lors de la pandémie de Covid-19.
En résumé, un effort collectif est essentiel pour inverser ces tendances de mortalité infantile et adolescentiste en Europe, afin de garantir un avenir où chaque enfant ait une chance équitable de prospérer.