Un deuxième foyer de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de dindes du Morbihan, selon une annonce du ministère de l’Agriculture ce mercredi. Il s’agit du deuxième cas en France depuis l’hiver dernier, le premier ayant été signalé le 13 août dans un élevage de volailles à Ille-et-Vilaine. L’élevage affecté, situé à Camoël, comptait 4.650 dindes qui ont été euthanasiées, comme l’exige le protocole pour limiter la propagation du virus. Des zones de protection (3 km autour du foyer) et de surveillance (10 km) ont été instaurées par le préfet, conformément aux régulations en vigueur.
Les zonages comprennent des parts du Morbihan et de la Loire-Atlantique. Plusieurs mesures ont été mises en place pour contrôler la dissémination du virus. Parmi celles-ci, l’interdiction de mouvements de volailles dans ces zones et le renforcement de la surveillance sanitaire des élevages. Bien qu’aucune hypothèse n’ait été formulée quant à l’origine exacte du virus pour ce second foyer, pour le premier cas, la contamination via la faune sauvage avait été avancée comme hypothèse principale. Ce premier foyer était, en effet, situé dans une région où plusieurs cas avaient été recensés parmi les oiseaux marins le long de la côte bretonne.
Le gouvernement a également annoncé le lancement de la campagne nationale de vaccination des canards à partir du 1er octobre. Cette campagne est fortement attendue par les éleveurs, notamment ceux de canards à foie gras, et son succès est crucial pour limiter les foyers de grippe aviaire. L’État prendra en charge 70 % des coûts liés aux trois premiers mois de cette campagne 2024-25. Voici un tableau récapitulatif de la prise en charge des coûts par l’État pour la campagne de vaccination :
| Période | Prise en charge par l’État |
|---|---|
| Trois premiers mois | 70 % |
Le renouvellement de cette campagne intervient après une année 2023-24 jugée réussie, avec seulement une dizaine de foyers détectés depuis l’automne 2023. La grippe aviaire a touché la France de manière significative de 2015 à 2017 et quasiment sans interruption depuis la fin de 2020. En réponse, le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles au cours des dernières années.
