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Attention aux tiques : les risques de maladies en hausse cette année

A photography of a person walking through a sunlit forest trail wearing long sleeves and pants, with visible ticks moving on the leaves and grass around.
La saison des tiques en France, allant du printemps à l'automne, pose des risques significatifs pour la santé publique, notamment avec la borréliose de Lyme, l'encéphalite à tiques et la menace émergente de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Pour prévenir ces infections, il est crucial de suivre des mesures de protection telles que le port de vêtements longs, l'utilisation de répulsifs et la vérification systématique des tiques après chaque sortie en milieu naturel.

La saison des tiques : une menace active pour la santé publique

La saison d’activité des tiques en France s’étend du printemps à l’automne, une période durant laquelle ces vecteurs de pathogènes sont particulièrement actifs. Particulièrement présentes dans les zones humides telles que les forêts, les champs, les prés et les jardins, les tiques sont responsables de la transmission de plusieurs maladies infectieuses, tant pour les humains que pour les animaux. L’infection survient lorsqu’elles se nourrissent du sang de leurs hôtes, retransmettant des agents pathogènes par leur salive. Parmi les pathologies les plus fréquentes en France, la borréliose de Lyme reste la plus courante. Cependant, l’encéphalite à tiques et la menace de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo nécessitent aussi une vigilance accrue.

Borréliose de Lyme : la maladie la plus courante

En France, la borréliose de Lyme, causée par une bactérie du genre Borrelia, est l’infection humaine la plus fréquente transmise par les tiques. En 2023, près de 39 000 cas ont été diagnostiqués, représentant une incidence de 59 cas pour 100 000 habitants. Les régions de l’Est et du Centre sont particulièrement touchées, avec une prévalence élevée en Alsace, Lorraine et Limousin.

Région Incidence
Est et Centre 59 cas / 100 000 habitants
Ouest et Sud méditerranéen Inférieure

Encéphalite à tique : vigilance accrue dans les zones boisées

L’encéphalite à tique est une infection qui affecte le système nerveux central, entraînant des séquelles neurologiques durables dans 40 % des cas. Transmise par les piqûres de tiques Ixodes ricinus, cette maladie est particulièrement présente dans les régions boisées de l’Est et de l’Auvergne-Rhône-Alpes. En 2023, 39 cas ont été signalés. Il est essentiel de rester vigilant dans les départements limitrophes, en raison du risque d’extension de la zone de circulation du virus.

Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : une menace émergente

Bien que la France ne compte aucun cas humain à ce jour, la fièvre hémorragique de Crimée-Congo représente une menace potentielle. Causée par un virus transmis par une tique du genre Hyalomma, cette maladie se caractérise par des symptômes graves incluant des saignements incontrôlés. Des tiques infectées ont été retrouvées dans plusieurs départements du sud de la France, rendant le risque de contamination réel.

Mesures de prévention et surveillance

Se protéger contre les piqûres de tiques est crucial. Voici quelques conseils :

  • Porter des vêtements longs qui couvrent les bras et les jambes.
  • Rester sur les chemins et éviter les broussailles et les hautes herbes.
  • Utiliser des répulsifs cutanés.

Aussi, il est important de s’examiner après chaque sortie en milieu naturel et de retirer immédiatement toute tique repérée à l’aide d’un tire-tique.

Surveillance et rapportage des cas

En France, la surveillance de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et de l’encéphalite à tiques repose sur la déclaration obligatoire des cas par les professionnels de santé. Bien que la borréliose de Lyme ne soit pas à déclaration obligatoire, Santé publique France coordonne la surveillance de cette maladie en collaboration avec plusieurs partenaires, permettant ainsi de suivre les diverses formes de la maladie et leurs tendances.

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