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Alerte sur les risques du ballon gastrique Allurion en France

"A photography of a medical professional examining a patient's abdomen while holding an image of a gastric balloon device, with concerned expressions on their faces, set in a sterile clinic environment."
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a émis une alerte concernant le ballon gastrique Allurion, un dispositif destiné à aider à la perte de poids mais qui a entraîné plusieurs incidents gastro-intestinaux graves depuis son introduction en France. Bien que cette solution innovante soit autorisée, son coût élevé et les risques associés, notamment de perforations et d’occlusions, suscitent de sérieuses réserves quant à son utilité à long terme.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a récemment émis une alerte concernant les risques associés à la technique de ballon gastrique introduite par la start-up américaine Allurion. Ce dispositif innovant, qui promet d’aider les personnes souffrant d’obésité à perdre entre 10 et 15 kg en l’espace de quatre mois, se distingue par son mode de fonctionnement unique. Toutefois, malgré son succès apparent, plusieurs incidents graves ont été signalés, soulevant des questions sur sa sécurité et son efficacité à long terme.

Un dispositif innovant mais controversé

Le ballon gastrique Allurion se présente sous la forme d’une capsule et s’autodétruit après quatre mois dans l’estomac. Contrairement à l’anneau gastrique, ce dispositif ne nécessite pas ou peu de chirurgie, ce qui le rend attractif pour de nombreuses personnes. Cependant, l’Agence nationale de sécurité du médicament souligne des signalements inquiétants de complications gastro-intestinales, y compris des perforations et des occlusions, qui jettent une ombre sur son efficacité et sa sécurité.

Un coût élevé et des recommandations limitées

En France, bien que le dispositif soit autorisé par les autorités de santé, il n’est pas recommandé en raison de son coût élevé et des doutes relatifs à son intérêt à long terme. Le prix de ce dispositif peut atteindre plusieurs milliers d’euros et il n’est pas remboursé par la sécurité sociale. Cela n’a pas dissuadé certaines cliniques privées de le proposer. Les autorités de santé appellent à la prudence, soulignant la nécessité de peser les risques potentiels avant de recourir à cette solution. Voici quelques chiffres révélateurs :

Incidents depuis 2016 20
Pourcentage d’adultes touchés par l’obésité en France 18,1%

Des effets secondaires graves

Depuis son introduction en France, des effets secondaires notables ont été signalés. Parmi ceux-ci, des cas de perforations gastriques et d’occlusions intestinales ont été recensés. L’ANSM a répertorié une vingtaine de signalements depuis 2016, preuve des risques non négligeables attachés à ce mode de traitement. Ces incidents interpellent et soulignent la nécessité pour les patients et les professionnels de santé de renforcer leur vigilance.

Un enjeu de santé publique croissant

La poussée de l’obésité en France et dans le monde met en lumière l’urgence de solutions efficaces et sûres. Selon une étude de la Ligue nationale contre l’Obésité, cette « pandémie moderne » touche aujourd’hui 18,1% des adultes en France, un chiffre en constante progression. Face à cette situation, les autorités de santé continuent de rechercher des interventions qui, tout en limitant les risques, offrent des solutions durables aux problèmes d’obésité croissante.

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