Premier décès dû au choléra à Mayotte : une crise sanitaire en alerte
La préfecture et l’Agence régionale de santé de Mayotte ont annoncé une tragique nouvelle ce mercredi, confirmant le décès d’un enfant de trois ans de la commune de Koungou, victime de l’épidémie de choléra qui sévit sur l’île. Ce funeste événement marque le premier cas mortel enregistré depuis le début de l’épidémie qui a démarré mi-mars. Dans un communiqué commun, les autorités ont précisé que l’enfant résidait dans un quartier où de nombreux cas de choléra avaient été préalablement identifiés.
Cette première disparition dû à la bactérie intervient au moment où le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, est attendu sur l’île, une visite planifiée de longue date et qui prend désormais un tournant d’urgence. La tension sur le territoire s’accroît tandis que la population se trouve confrontée à une menace sanitaire considérable, incarnée par une maladie connue pour sa rapidité et sa sévérité.
Evolution de la situation sanitaire à Mayotte
Les premières alertes relatives à l’épidémie de choléra à Mayotte étaient apparues avec la détection de cas chez des individus de retour des Comores, où l’épidémie continue de s’intensifier. En effet, ce pays voisin affiche un bilan sombre avec 98 décès enregistrés jusqu’à présent. À Mayotte, la situation s’est aggravée à la fin du mois d’avril avec la confirmation de cas « autochtones » chez des patients ayant contracté la maladie sans quitter le territoire français.
Date | Cas recensés | Morts | Actions entreprises |
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mi-mars 2024 – 6 mai 2024 | 58 | 1 (à Mayotte) | Protocole de désinfection, traitement des cas contacts, vaccination en anneaux |
Le choléra est une maladie bactérienne potentiellement mortelle qui occasionne des diarrhées aiguës. La déshydratation rapide peut entraîner le décès en seulement quelques jours. Cependant, il existe des vaccins et traitements efficaces pour lutter contre cette maladie qui se transmet principalement par l’eau ou les aliments contaminés.
Des mesures de prévention et de contrôle intensifiées
En réaction à la propagation du choléra, un protocole préventif et de soins a été établi dès le mois de février pour endiguer la maladie. Les mesures comprennent notamment la désinfection systématique des domiciles des patients diagnostiqués, l’identification et le soin des personnes ayant été en contact avec les malades, ainsi que le déploiement d’une stratégie de vaccination dite « en anneaux ».
Ce protocole vise à élargir progressivement la couverture vaccinale depuis le point central que constitue le lieu de vie du patient atteint, dans l’espoir de circonscrire et éteindre les foyers d’infection. Les efforts se concentrent sur la prévention et le strict contrôle de la transmission pour épargner davantage de vies sur cette île de l’océan Indien déjà durement éprouvée par cette crise sanitaire.
Le décompte des cas active la vigilance sanitaire parmi les autorités et la population. Avec une recrudescence des cas de choléra à Mayotte, qui ont doublé en deux jours selon les dernières statistiques, la mobilisation pour garder la situation sous contrôle est plus que jamais nécessaire.
Il est essentiel pour les habitants de suivre rigoureusement les recommandations sanitaires diffusées et pour les visiteurs de l’île d’observer une grande prudence. La propagation rapide et la gravité de l’épidémie nécessitent une réponse collective et concertée pour assurer la sécurité de tous.