Dans une récente entrevue accordée au magazine Elle, le président Emmanuel Macron a dévoilé les détails de son ambitieux plan de lutte contre l’infertilité, un projet qu’il avait précédemment introduit le 16 janvier. Le plan, qui vise une amélioration de la natalité en France, propose un ensemble de mesures préventives et d’initiatives axées sur l’accompagnement du « parcours » de fertilité ainsi que sur le renforcement de la « recherche » dans ce domaine. Cette initiative présidentielle survient dans un contexte où l’écart entre le taux de fécondité actuel et le désir moyen d’enfant exprimé par les couples en France suscite réflexion et action.
Check-up de fertilité et accès à la PMA
L’un des piliers de ce plan réside dans l’introduction d’un check-up fertilité systématique à l’âge de 20 ans, proposé à toutes les femmes et remboursé intégralement par la Sécurité sociale. Cet examen inclurait un bilan complet, un spectrogramme, et une évaluation de la réserve ovarienne. La finalité est de fournir un état des lieux précoce de leur potentiel reproductif et d’éclairer les jeunes femmes sur leur fertilité, permettant ainsi de prendre des décisions éclairées quant à la maternité et au recours éventuel à la procréation médicalement assistée (PMA). Par ailleurs, le président annonce des mesures pour raccourcir les délais d’attente pour accéder à une PMA en permettant aux centres privés d’intervenir dans l’autoconservation ovocytaire, une pratique jusqu’à présent réservée aux établissements hospitaliers.
Position claire sur la GPA
Au cœur des débats éthiques et politiques, la gestation pour autrui (GPA) reste un sujet délicat. Macron réaffirme son opposition à cette pratique, la qualifiant d’incompatible avec la dignité féminine et de forme de marchandisation des corps. Cependant, il exprime une volonté de respect et de soutien envers les familles françaises qui ont recours à une GPA à l’étranger, soulignant l’impact de l’homophobie dans la politique française à travers cet enjeu.
Focus sur la question de la ménopause
Le président souhaite également porter la lumière sur la ménopause, une réalité biologique féminine souvent ignorée et taboue. Dans cette perspective, une mission parlementaire devrait être lancée pour évaluer la prise en charge actuelle de cette étape de la vie d’une femme, ses enjeux et les différentes conséquences, comme les déséquilibres hormonaux ou les pathologies y relatifs. Cette mission s’attachera à identifier les besoins d’information et de suivi pour les femmes, ainsi que les améliorations potentielles dans leur accompagnement.
Un vaste champ d’actions
Au-delà de ces mesures, le plan Macron contre l’infertilité suggère des actions sur de multiples fronts pour soutenir la fertilité des couples et la santé reproductive des femmes. Cela implique une collaboration à tous les niveaux du système de santé pour renforcer l’information, l’accompagnement et la recherche. Un des objectifs majeurs est de démystifier les sujets qui restent encore trop méconnus ou stigmatisés, afin de permettre aux femmes et aux couples de vivre leurs parcours reproductifs avec soutien, dignité et respect.