Un mois de mai sous le signe du changement pour les Français
Mai 2024 s’annonce comme un mois charnière sur plusieurs fronts pour les citoyens français. Entre les modifications notables dans le domaine de la santé, de la fiscalité et de la formation, les résidents de l’Hexagone doivent s’attendre à des ajustements, tant au niveau des finances personnelles qu’au niveau administratif. Parmi les changements imminents, l’inscription sur les listes électorales pour les élections européennes prend une tournure urgente. Les retardataires disposent encore d’une étroite fenêtre, avec un délai en ligne fixé au 1er mai et une possibilité d’inscription en mairie jusqu’au 3 mai, pour garantir leur participation au scrutin du 9 juin, comme le rappelle le ministère de l’Intérieur.
Le reste à charge en santé augmente pour les patients
La santé publique n’échappe pas à ces bouleversements, avec une augmentation du reste à charge sur les consultations médicales. À compter du 15 mai, les patients verront ce reste à charge doubler, passant de 1 à 2 euros. Cette mesure intervient dans un contexte de déficit de la Sécurité sociale et concernera les médicaments non remboursés depuis le 31 mars, ainsi que les consultations, y compris les examens de radiologie et de biologie. Toutefois, les mineurs et les femmes enceintes restent à l’écart de cette réforme. La responsabilisation financière s’accentue pour les usagers du système de santé, les invitant à anticiper cet accroissement de dépenses personnelles.
Modernisation du processus de déclaration fiscale
Sur le plan fiscal, la révolution numérique simplifie les démarches avec la possibilité, pour la première fois, de déclarer ses impôts via une application mobile pour les situations fiscales simples. Parallèlement, le barème de l’impôt sur le revenu bénéficie d’une revalorisation de 4,8 % pour l’année 2023, s’ajoutant à celle de 5,4 % de l’année précédente, dans une tendance gouvernementale visant à protéger le pouvoir d’achat face à l’inflation. La campagne de déclaration d’impôts s’étalera jusqu’au 6 juin pour certains départements, marquant une étape importante pour les finances personnelles des Français.
Évolution des tarifs énergétiques
Pour les consommateurs d’énergie, la Commission de régulation de l’énergie diffuse un nouveau « prix repère de vente de gaz naturel ». En effet, les tarifs vont connaître une légère augmentation au mois de mai 2024. Le tableau suivant illustre le coût de l’abonnement annuel et le prix par kWh selon l’usage dédié.
Usage | Abonnement annuel TTC | Prix moyen au kWh TTC |
---|---|---|
Cuisson/eau chaude | 102,94 euros | 0,11 euros |
Chauffage | 257,18 euros | 0,089 euros |
Ces tarifs sont légèrement supérieurs à ceux d’avril, mais présentent un recul par rapport à juin 2023. Cependant, les variations restent minimes, laissant aux consommateurs une visibilité relative dans leurs frais de gaz.
Retour aux fondamentaux pour MaPrimeRénov’
Sur un tout autre registre, le programme MaPrimeRénov’, destiné à financer les travaux de rénovation énergétique, subit un rétropédalage significatif. À partir du 15 mai, les travaux simples comme le remplacement d’une fenêtre ou l’isolation d’un toit pourront de nouveau bénéficier de cette aide, sans la contrainte de les associer à un changement de système de chauffage. Et ce, sans l’obligation d’un diagnostic de performance énergétique préalable. Initialement orientée vers les rénovations lourdes, cette décision de revenir à des critères moins restrictifs prend effet devant la pression des professionnels du bâtiment, avec un retour aux aides simplifiées reporté à janvier 2025.
Formation professionnelle : un coût pour se former
En matière de formation professionnelle, l’accès au Compte personnel de formation (CPF) n’est plus entièrement gratuit. A compter du 1er mai, une participation forfaitaire de 100 euros sera exigée pour toute inscription à une formation via le CPF, une mesure susceptible d’être réévaluée annuellement. Les demandeurs d’emploi sont épargnés par ce changement, conservant un accès exempt de frais.
Fin de l’aide à l’embauche pour certains contrats de professionnalisation
Toujours dans le domaine de l’emploi, une mesure économique vient supprimer l’aide à l’embauche pour les contrats de professionnalisation à partir du premier jour de mai. Selon le décret publié, cette aide de 6 000 euros sera dorénavant réservée aux apprentis en formation initiale. La disparition de cette subvention, qui vise à alléger la dépense publique, fait l’objet de critiques, notamment de la part de la confédération des PME, qui y voit une entrave certaine au développement de la professionnalisation.