La lutte contre les infections au papillomavirus, connues pour être à l’origine d’une variété de cancers, a franchi un nouveau cap en France grâce à l’intensification des efforts de vaccination des adolescents. Dans le sillage d’une initiative promue par le président Emmanuel Macron en début d’année 2023, une vaste campagne de vaccination a vu le jour dès le mois d’octobre dans les collèges publics et privés volontaires du pays. Cette démarche proactive a pour premier bilan une hausse notable de la couverture vaccinale chez les jeunes de 12 ans. Santé publique France (SpF), relayant les données récentes, révèle une progression de 17 points pour les filles et de 15 points pour les garçons dans la tranche d’âge concernée au terme de la première phase ciblant spécifiquement les élèves de 5e.
Des analyses préliminaires suggèrent que la proportion des filles nées en 2011 ayant reçu au moins une dose du vaccin anti-HPV était estimée à 55 % à la fin de l’année 2023, tandis que la couverture chez les garçons atteignait 41 %. Ces chiffres témoignent d’une tendance générale à la hausse, comparativement aux données de l’année précédente où l’on avait constaté une augmentation de 4 points dans les deux catégories sur une période équivalente.
Observation de la progression vaccinale
SpF souligne que ces augmentations s’inscrivent dans une dynamique positive durable et que des analyses plus poussées seront menées pour estimer l’impact véritable de la campagne vaccinale. En effet, une partie de cette réussite pourrait être attribuable à la vaccination déjà prévue en cabinet libéral, où l’opportunité du cadre scolaire a pu simplement devancer le calendrier prévu pour certains adolescents.
Le premier objectif ministériel déterminé en septembre 2023 visait une vaccination d’au moins 30 % des élèves de 5e directement au sein des établissements éducatifs pour cette inauguration. Bien que les chiffres provisoires en février montraient que seulement 10 % des collégiens avaient été concernés par une première injection, les responsables politiques restent optimistes et insistent sur l’importance du sursaut observé depuis.
Un bilan positif et des objectifs ambitieux
Avec 400.000 adolescents de 12 ans vaccinés au total cette année, représentant la moitié de la classe d’âge, le ministre en charge de la Santé Frédéric Valletoux s’est exprimé sur le sujet, mettant en valeur des résultats surpassant les attentes initiales. Cette campagne a permis non seulement de proposer une vaccination gratuite et accessible mais également de sensibiliser tant les jeunes que leurs parents, favorisant ainsi un effet positif indéniable sur la vaccination en ville.
Cette prise de conscience collective a influencé positivement aussi les couvertures vaccinales parmi les adolescents plus âgés, enregistrant une augmentation plus marquée que les années antérieures. Avec cet élan, les autorités sanitaires envisagent avec assurance de parvenir à une couverture vaccinale de 80 % d’ici 2030, fixant ainsi un horizon ambitieux pour la protection de la jeune population contre les infections à papillomavirus.
Année | Couverture Filles (au moins une dose) | Couverture Garçons (au moins une dose) |
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Fin 2023 | 55% | 41% |