Nouvelle obligation vaccinale contre la méningite pour les nourrissons
La santé publique en France franchit un nouveau cap dans la prévention des infections graves chez les tout-petits. Les autorités sanitaires françaises viennent d’annoncer une extension des obligations vaccinales pour les bébés de moins d’un an, à partir de 2025. Selon l’annonce faite ce 26 avril 2024, le nouveau calendrier vaccinal va inclure l’intégralité des familles de méningocoques. Jusqu’à présent, la vaccination se concentrait uniquement sur la famille des méningocoques C. Face à la recrudescence des infections, la vaccination s’étendra également aux méningocoques A, B, W et Y, impliquant une protection plus large et plus systématique pour les nourrissons. Une mesure qui répond aux inquiétudes suscitées par les données de la Haute Autorité de Santé, pointant du doigt la reprise alarmante de la circulation de ces bactéries en territoire français.
Le calendrier vaccinal ajusté aux risques croissants
La décision des autorités s’appuie sur des recommandations claires de la Haute Autorité de Santé, motivée par la volonté de juguler le phénomène de recrudescence des cas de méningite. En effet, le tableau est préoccupant : les méningites, infections sérieuses touchant l’encéphale et la moelle épinière, présentent un taux de mortalité de 10% et laissent de lourdes séquelles neurologiques chez les survivants. À ce jour, la vaccination contre la souche B était seulement recommandée, mais non obligatoire. Dès 2025, la vaccination tétravalente ciblera en une solution A, C, W et Y, tandis que celle visant la souche B continuera d’être administrée séparément.
Modalités de la vaccination et enjeux sanitaires
Les méningites bactériennes, causées par les différents types de méningocoques, sont par nature plus agressives que leurs contreparties virales. Pour faire face à cette réalité, le schéma vaccinal sera adapté avec la fourniture d’un vaccin tétravalent, associé à trois doses successives données à 3, 5 et 12 mois. En parallèle, un autre vaccin, spécifique à la souche B, demeurera sur le calendrier vaccinal. Les experts de santé publique insistent sur l’urgence de la situation due à l’augmentation des cas de méningites liées aux familles Y et W, plus rares mais tout aussi dangereuses. Cet ensemble de mesures vient s’inscrire dans un plan plus large pour contrer l’augmentation des risques d’infection et préserver la santé des populations vulnérables que sont les nourrissons.