Une erreure médicale inquiétante à l’Institut de Cancérologie de Bourgogne
Un cas de dysfonctionnement dans le traitement du cancer a secoué l’Institut de Cancérologie de Bourgogne, à Dijon. Une patiente traitée pour un cancer du sein gauche a subi une erreur médicale grave, se voyant administrer par mégarde 20 séances de radiothérapie sur le sein opposé, selon les informations révélées par France 3 Bourgogne. Cette situation exceptionnelle soulevé de sérieuses questions quant aux protocoles de sécurité en vigueur dans les institutions médicales.
Ce fâcheux incident, qui a eu lieu entre le 2 et le 29 février, n’a été identifié qu’à l’issue des traitements, lors de la consultation de suivi post-thérapie. Malgré l’absence de séquelles annoncée par l’équipe médicale, il soulève des inquiétudes sur la surveillance et la vérification des procédures de traitement.
Réaction des autorités et conséquences pour la patiente
La découverte de cette erreur a immédiatement été suivie d’une réaction institutionnelle. Informée dès le lendemain, le 27 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire a pris la mesure de l’événement, le documentant officiellement le 10 avril. L’incident a été classifié au niveau 2 sur l’échelle INES, ce qui correspond à un « événement occasionnant ou susceptible d’occasionner une altération modérée d’un organe ou fonction ». Voici le barème de classification utilisé :
Niveau INES | Conséquences |
---|---|
1 | Anomalie |
2 | Incident |
3 et plus | Accident plus grave |
La confiance accordée au corps médical et aux systèmes de santé est essentielle pour les patients en cours de traitement. Cet incident soulève donc une question délicate sur la fiabilité des soins prodigués aux patients atteints de maladies graves comme le cancer.
Mesures et suivis après l’erreur de traitement
Face à cet acte de négligence, la patiente concernée n’est pas restée sans soins. Depuis le 2 avril, elle a entamé le véritable traitement nécessaire pour son cancer du sein gauche, avec un nouveau programme de 20 séances de radiothérapie. Malgré cette correction, le traumatisme émotionnel et le retard dans son traitement initial ne sont pas à prendre à la légère.
Il est à noter que la patiente avait déjà remarqué des rougeurs et tenté d’alerter le personnel médical dès le début de son protocole de traitement. Cette alerte n’ayant pas abouti à une vérification approfondie, une enquête interne est probablement en cours pour comprendre comment une telle confusion a pu se produire et se répéter sur une période aussi longue.