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Crèmes solaires : indice de protection remis en question

A photography of the questionable SPF levels on sunscreen packaging leads to consumer concern and calls for stricter regulatory enforcement.
Une récente enquête de l'UFC Que Choisir met en lumière des crèmes solaires dont l'indice de protection ne correspond pas à celui affiché, incitant à une vigilance accrue lors de l'achat de ces produits. Les autorités européennes veillent à ce que les allégations des produits cosmétiques respectent la réglementation en vigueur, notamment en matière de protection solaire et en appelant à une utilisation responsable de ces produits pour prévenir les risques de surexposition aux rayons UV.

La crédibilité des indices de protection solaire indiqués sur les emballages de crèmes solaires est sérieusement mise en doute par une récente enquête de l’UFC Que Choisir. Après avoir mené des tests en laboratoire sur une sélection de 13 crèmes solaires visage portant la mention SPF 50 ou 50+, l’association a révélé que plus d’un tiers de ces produits ne respectaient pas le niveau de protection promis aux consommateurs. Face à cette situation, l’UFC Que Choisir n’a pas exclu l’idée d’entamer une action en justice et a appelé les fabricants à ajuster leurs produits afin qu’ils soient conformes aux indices affichés.

Ce scandale survient malgré l’existence d’une réglementation européenne précise concernant les allégations portées sur les produits cosmétiques. Publié au Journal officiel en novembre 2009, ce cadre réglementaire stipule clairement que les caractéristiques ou fonctions prêtées aux produits à travers le texte, les images ou tout autre signe ne doivent pas induire le consommateur en erreur. Ainsi, les autorités des États membres sont chargées de surveiller l’industrie pour garantir l’adéquation entre ce qui est promis et ce qui est effectivement offert.

Les contrôles rigoureux de ces cosmétiques sont de la prérogative de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les agents s’appuient sur diverses informations, telles que les signalements des consommateurs via la plateforme SignalConso ou les données partagées entre administrations, pour mener à bien leurs interventions. Des prélèvements en magasin peuvent être effectués pour des analyses en laboratoire, en collaboration avec le service des douanes. La DGCCRF entretient également un échange constant avec les associations de consommateurs qui se révèlent être d’importantes sources de renseignements.

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle que l’idéal de l’écran total reste une utopie. Aucun produit de protection solaire n’offre une barrière absolue contre les rayons UV, impliquant que nul ne saurait prétendre ou laisser supposer qu’il procure une immunité totale face aux dangers d’une surexposition. En fonction de ce postulat, les consommateurs sont encouragés à sélectionner une crème solaire adaptée au type et à la sensibilité de leur peau.

Une attention particulière doit être accordée aux crèmes offrant une protection contre les UVB et les UVA, ainsi qu’au respect des instructions d’application : dosage correct, renouvellement régulier de l’application, surtout après une immersion ou en cas de forte transpiration. De surcroît, il est conseillé de limiter son exposition solaire, en évitant particulièrement les heures de forte intensité lumineuse, entre 12 heures et 16 heures. Ce principe est d’autant plus crucial pour les enfants, dont l’exposition au soleil pendant la jeunesse peut augmenter significativement le risque de développer des cancers de la peau à l’âge adulte.

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