Crèmes solaires sous protection : une étude alarmante
C’est une inquiétude légitime en ce début de saison estivale qu’apporte l’UFC-Que choisir à travers une récente étude. L’association de consommateurs a dévoilé les résultats d’un test laboratoire portant sur 13 crèmes solaires prétendument de haute protection (indice SPF 50 ou 50+). La conclusion est sans appel : un tiers des produits testés ne fourniraient pas le niveau de protection annoncé contre les rayons ultraviolets. Ces résultats interpellent alors que l’incidence des cancers de la peau a plus que triplé depuis 1990, en grande partie due à une exposition excessive aux UV.
Le test a révélé que certaines crèmes, telles que la « Lancaster Sun Sensitive Luminous Tan fluide lacté non gras » indice 50 et la « Vichy capital soleil crème onctueuse protectrice » 50+, offrent en réalité une protection équivalente à un indice 30. Ces résultats sont particulièrement préoccupants compte tenu du prix élevé de certains produits, Lancaster dépassant les 880 euros le litre, un tarif qui suggère une qualité et une efficacité optimales.
La santé publique menacée par des étiquetages trompeurs
L’association UFC-Que choisir pointe l’urgence de la situation face à ces pratiques potentiellement trompeuses. La mise en évidence de ces écarts entre l’étiquetage et la réalité de la protection apportée par ces crèmes concerne directement la santé publique. Les consommateurs, pensant être bien protégés, risquent une exposition nocive aux UV, première cause de mélanome et d’autres formes de cancer de la peau.
Face à ces découvertes, UFC-Que choisir n’a pas hésité à adresser une mise en demeure aux fabricants concernés. Ils sont sommés de rendre leurs crèmes conformes aux indices annoncés ou de les retirer du marché. En cas de non-conformité, l’association envisage de prendre des actions judiciaires afin de garantir la protection des consommateurs.
Appel à une régulation et des sanctions renforcées
Soucieuse des implications pour les consommateurs, l’UFC-Que choisir interpelle également la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour demander des sanctions contre les marques incriminées et une intensification des contrôles sur le marché des crèmes solaires.
Les autorités sont appelées à prendre des mesures immédiates pour faire cesser ces pratiques qui mettent en jeu la sécurité et la santé des utilisateurs. Le rôle de la DGCCRF est crucial dans la supervision de cette industrie et l’assurance d’une information transparente et honnête pour les consommateurs.
Ce rapport souligne l’importance pour le public de rester vigilant et informé. Comme la prévention du cancer de la peau dépend en grande partie de l’utilisation correcte de protections solaires, il est impératif que les crèmes vendues sur le marché soient non seulement efficaces, mais également fidèles aux promesses de leurs étiquetages.