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Les pompiers face à une menace invisible

"A photograph of the hidden threat faced by firefighters: eternal pollutants."
Les sapeurs-pompiers sont exposés à des polluants éternels, tels que les PFAS, aux effets néfastes sur leur santé. Malgré le retard de la France en reconnaissance des risques, des actions gouvernementales sont en cours pour évaluer et protéger la santé des pompiers.

Les « Polluants Éternels » : Une Menace Invisibles pour les Sapeurs-Pompiers

Le courageux quotidien des sapeurs-pompiers est assombri par une menace insidieuse : les polluants éternels, techniquement appelés PFAS. Ces substances chimiques, largement utilisées dans l’industrie pour leurs propriétés anti-incendie et imperméabilisantes, posent un risque sanitaire considérable. Une étude récente en Centre-Val-de-Loire sur 24 volontaires a révélé des niveaux préoccupants de ces contaminants chez un pompier de 38 ans. Trois des douze principaux PFAS, dont les PFOS interdits depuis 2009, ont été détectés dans son organisme. Bien que la source de contamination ne soit pas définitivement liée à son métier, des inquiétudes surgissent, compte tenu de la présence de ces polluants dans le matériel de protection des pompiers.

L’Exposition aux Polluants en Incendie et le Retard Français en Matière de Reconnaissance Professionnelle

Les incendies sont des terrains propices à la dégradation de ces produits en substances volatiles. Les pompiers y sont exposés non seulement par l’inhalation de fumées mais également par contact direct avec la peau. À cela s’ajoute une problématique liée à la réglementation. Malgré l’interdiction de certaines molécules, environ 5 000 variantes existent et continuent d’être utilisées en toute légalité, simplement en modifiant leur structure ou leur dénomination. Devant cette situation, les syndicats du secteur réclament un meilleur suivi médical pour les pompiers. La France, comparée à d’autres pays, peine à reconnaître l’impact de ces substances sur la santé des pompiers. À ce jour, un seul type de cancer est reconnu comme maladie professionnelle, alors que des pays comme l’Australie et les États-Unis en reconnaissent respectivement 12 et 30.

Actions Gouvernementales et Attentes Syndicales

Face à cette situation alarmante, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé en 2023 le lancement d’une étude épidémiologique sur la santé des sapeurs-pompiers. Cependant, selon les représentants syndicaux, les travaux n’ont pas encore débuté. Dans le même temps, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a entamé une mission d’information au sujet des cancers professionnels chez les sapeurs-pompiers. Un pas en avant, certes, mais les professionnels du feu attendent des actions concrètes qui pourraient déboucher sur une réelle reconnaissance des risques liés à leur profession et une meilleure protection sanitaire.

Tableau Comparatif de Reconnaissance des Cancers Professionnels chez les Pompiers

Pays Nombre de Types de Cancer Reconnus
France 1
Australie 12
États-Unis 30

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