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Santé mentale des jeunes en France : une situation préoccupante

A photography of the mental health crisis among young people in France reveals concerning statistics and gender disparities in well-being perceptions and symptoms of depression.
Les résultats de l'enquête EnCLASS 2022 révèlent une préoccupation croissante pour la santé mentale des adolescents scolarisés en France, en particulier chez les jeunes filles. Des solutions d'écoute et d'assistance sont mises en place pour soutenir les jeunes en difficulté face à des facteurs de stress multiples.

Situation préoccupante de la santé mentale chez les jeunes

Une récente enquête nationale (EnCLASS 2022) révèle des statistiques alarmantes concernant la santé mentale et le bien-être des adolescents scolarisés en France. Près de 10 000 élèves de collège et de lycée ont participé à l’étude auto-administrée et anonyme, offrant un aperçu détaillé des enjeux psychiques auxquels cette population fait face. Les jeunes filles apparaissent comme étant particulièrement affectées, avec des taux préoccupants de risque dépressif et de mal-être.

Évaluation du bien-être par les jeunes

Les résultats indiquent une perception de la santé globalement positive chez les collégiens (86 %) et les lycéens (83 %) mais c’est le contraste entre les genres qui interpelle. Une répartition inégale émerge, les garçons affirmant se sentir en meilleure santé que les filles. Le tableau suivant présente les proportions respectives selon le niveau scolaire :

Perception de la santé Collège garçons Collège filles Lycée garçons Lycée filles
Bonne ou excellente 90% 82% 90% 77%

La vision positive de leur propre existence est également plus élevée chez les collégiens que chez les lycéens, mais c’est encore une fois la distinction entre garçons et filles qui marque les esprits, les jeunes femmes faisant état de plus grandes difficultés.

Manifestations de mal-être

Un quart des sondés avouent avoir ressenti de la solitude au cours de l’année, avec une progression remarquée au fil de la scolarité, notamment chez les filles. Par ailleurs, des plaintes psychologiques telles que des problèmes de sommeil, de nervosité, et d’irritabilité ont été rapportées, touchant davantage les élèves féminines.

Concernant le risque dépressif, le constat est tout aussi inquiétant avec 14 % des collégiens et 15 % des lycéens qui présentent des symptômes graves. Notablement, il est rapporté que 1 fille sur 4 au collège et au lycée a envisagé le suicide, contre respectivement 10,5 % et 9,9 % des garçons. Les proportions sont détaillées dans le tableau ci-dessous :

Symptômes dépressifs Collège garçons (% d’augmentation) Collège filles (% d’augmentation) Lycée garçons (% d’augmentation) Lycée filles (% d’augmentation)
Risque de dépression 5,2 à 6,9 13,4 à 21,4 N/A N/A

Facteurs contributifs et solutions d’écoute

La dégradation de la santé mentale des jeunes s’explique peut-être par la superposition de crises multiples telles que la pandémie de Covid-19, les conflits armés, les défis écologiques et la pression liée aux études et aux médias sociaux. Des services dédiés sont mis en place pour venir en aide aux jeunes en détresse. Par exemple, une ligne d’écoute dédiée aux jeunes (0 800 235 236) ainsi que le numéro national de prévention du suicide (31 14) sont disponibles pour offrir soutien et assistance.

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