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Hausse alarmante des agressions envers les pharmaciens: une situation préoccupante

"A snapshot of the escalating violence against pharmacists in France."
En 2023, une augmentation de près de 30% des agressions envers les pharmaciens a été observée, avec 475 cas signalés, attribuée à des facteurs tels que le refus de délivrance de médicaments et les tensions liées à la prise en charge. Les professionnels de santé font face à des scènes de violence et d'incivilité croissantes, nécessitant des mesures telles que l'embauche d'agents de sécurité et des formations pour la gestion de conflits pour prévenir ces situations à risque.

Un phénomène préoccupant prend de l’ampleur dans les officines françaises. Selon le dernier baromètre annuel de la sécurité publié par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens, l’année 2023 a été témoin d’une hausse significative des agressions envers les pharmaciens. Les chiffres sont alarmants: on note une augmentation de près de 30% par rapport à l’année précédente, avec 475 cas rapportés. Ces tensions trouvent leurs origines dans divers facteurs comme le refus de délivrance de médicaments, les difficultés de prise en charge, ou encore les pénuries et le temps d’attente.

Augmentation des cas de violence

Les cas de violence et d’incivilité ne cessent de se multiplier, touchant les professionnels de santé de plein fouet. Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO et pharmacien à Dijon, décrit des scènes où des patients deviennent agressifs suite au refus de leur remettre des médicaments prescrits via une ordonnance falsifiée. La falsification en vue de se procurer des opioïdes ou d’autres produits coûteux est un problème croissant.

Le souvenir douloureux d’une agression

Christophe Le Gall, pharmacien à Angers et président de l’UNPF, rappelle une agression dont il a été victime, illustrant la réalité brutale de ces confrontations. À l’époque, un client insatisfait du temps d’attente avait exigé d’être vacciné sans sa carte Vitale, et devant son refus, l’individu a eu une réaction violente. Une chute lourde consécutive à une poussée a été le résultat de cette altercation, un cas malheureusement loin d’être isolé.

Conflits liés à la dispensation

Le refus de dispensation est à l’origine de la majorité des agressions physiques, souvent exacerbées par des problèmes de pénurie de médicaments. La pandémie de Covid-19 a également joué un rôle exacerbant dans l’augmentation des agressions alors que les pharmacies étaient submergées de demandes pour des tests et des vaccins.

Les vols, une autre forme de violence

Outre les agressions physiques et verbales, les pharmaciens sont aussi de plus en plus confrontés au phénomène de vol. Christophe Le Gall partage son expérience amère de son officine cambriolée à plusieurs reprises. Ces actes malveillants s’ajoutent à l’insécurité perçue et au stress du quotidien de ces professionnels de santé.

Les stratégies adoptées face à la violence

Face à ces difficultés, les pharmaciens s’organisent. Des mesures comme l’embauche d’agents de sécurité, la mise en place de formations pour la gestion de conflits, et des explications claires sur les règles de déontologie sont autant d’outils adoptés pour prévenir les situations à risque. Cependant, ces solutions ont un coût non négligeable et ne sont pas à la portée de toutes les officines.

Année Nombre d’agressions Évolution
2019 303
2020 584 Augmentation significative
2021 584 Stable
2022 366 Diminution
2023 475 Augmentation de ~30%

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