La valeur thérapeutique des câlins confirmée par une étude internationale
Les bienfaits des câlins sur la santé physique et mentale ne sont plus à prouver, et une récente étude internationale publiée dans la revue Nature Human Behaviour vient renforcer cette notion. Des chercheurs de l’Institut néerlandais des neurosciences et d’un hôpital universitaire allemand ont synthétisé les résultats de 212 études touchant à cette thématique affective et riche en découvertes. Cette méta-analyse globale, portant sur quelque 13.000 sujets de tous âges, de l’adulte à l’enfant en passant par le nouveau-né, éclaire de nouvelles facettes sur l’impact des interactions physiques sur notre bien-être.
Il s’avère que la présence d’une autre personne n’est pas systématiquement nécessaire pour bénéficier des bienfaits des câlins. Ainsi, même si le contact physique, notamment avec la peau et l’odeur maternelle, semble jouer un rôle notoire dans l’adaptation des nouveau-nés à leur environnement, d’autres formes de contact, telles que l’étreinte de robots ou l’utilisation de couvertures lestées, peuvent produire des effets similaires.
Le contact physique : une nécessité pour la santé mentale
Les résultats de l’étude mettent en lumière le rôle crucial du contact physique dans l’amélioration de la santé mentale. Il a été observé que l’interaction tactile ne dépendant pas de la connaissance préalable entre les individus pour être efficace, contredit ainsi l’idée reçue selon laquelle seuls les câlins de proches auraient un effet positif. Toutefois, le contact précoce avec la peau et l’odeur maternelle a un impact direct et bénéfique sur le développement et la prise de poids des nouveau-nés.
Le lien entre la fréquence des contacts et le bien-être mental est souligné, suggérant que c’est moins la durée que la régularité qui compterait. La privation de contact physique, particulièrement mise en évidence pendant les périodes de confinement dues à la pandémie de Covid-19, a eu un impact délétère sur la santé mentale à l’échelle globale.
La dimension sociale et culturelle des câlins
L’étude soulève également l’existence de variables sociales et culturelles influençant la perception et les effets des câlins. Ainsi, il semble que les femmes auraient une influence « plus bénéfique » dans ce contexte, bien que la recherche n’explicite pas les fondements de cette assertion. Ces nuances culturelles et sociales soulignent le besoin de considérer la diversité des expériences humaines dans la compréhension du rôle des câlins pour la santé.
En cas de troubles mentaux, le contact humain semble irremplaçable et présente des bienfaits supérieurs à ceux procurés par des objets, soulignant l’importance de la qualité de la relation dans le processus thérapeutique. Ces découvertes invitent à une réflexion plus poussée sur les approches de soin et d’accompagnement, où le contact physique pourrait jouer un rôle central dans le traitement et la prise en charge des patients.
L’empreinte psychologique en période de confinement
La période de confinement a mis en exergue l’impact des restrictions de contact sur la population mondiale. Des données issues des périodes de quarantaine ont permis de quantifier les effets de l’isolation sociale sur notre santé mentale, et ce contexte a contribué à renouveler l’intérêt scientifique pour les interactions physiques et leur importance dans notre équilibre psychique.
Cette étude réaffirme la nécessité vitale des contacts physiques et souligne le défi que représente leur manque pour de nombreux aspects du bien-être individuel et collectif. Les chercheurs et les professionnels de la santé sont ainsi encouragés à intégrer la dimension tactile dans leurs réflexions et pratiques, dans l’optique d’un accompagnement holistique de la santé.