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La viande crue en cantine : un risque pour les enfants

A photography of school meals served in canteens, highlighting the controversial issue of serving raw meat and unpasteurized cheeses to young children.
Les recommandations de Santé publique France déconseillent fortement la consommation de viandes crues et de fromages au lait cru aux enfants de moins de 5 ans, en raison des risques de syndrome hémolytique et urémique. Malgré cela, certains établissements scolaires continuent de servir ces produits, soulignant la nécessité d'une sensibilisation des collectivités locales pour garantir la sécurité alimentaire des enfants.

La problématique de la viande crue en cantine

Les lignes directrices de Santé publique France sont claires : la consommation de viandes crues et de fromages au lait cru est fortement déconseillée pour les enfants de moins de 5 ans, avec des précautions recommandées jusqu’à l’âge de 10 ans. Malgré cela, des établissements scolaires continuent de servir de telles préparations, posant ainsi des questions sur la pertinence des choix alimentaires proposés dans le cadre scolaire.

Risques liés à la consommation de produits crus

L’enjeu ne réside pas uniquement dans les préférences culinaires. Le véritable risque est le développement du syndrome hémolytique et urémique (SHU), une maladie grave susceptible d’entraîner des dysfonctionnements rénaux et hématologiques, voire le décès. En moyenne, 160 cas de SHU sont recensés chez les enfants en France par an, un chiffre bas mais dont les conséquences peuvent être dévastatrices.

Les pratiques des cantines face aux recommandations

Les recommandations sanitaires semblent peu influencer certaines pratiques locales. À Bordeaux, par exemple, les charcuteries sont servies plusieurs fois par mois, malgré les risques. Il en est de même pour d’autres villes où le saucisson et les fromages de la région restent des mets occasionnellement proposés, même dans les écoles maternelles.

La sensibilisation des collectivités

Un décalage existe entre les recommandations officielles et les informations détenues par les collectivités locales. Docteur Sandra Brancato, vice-présidente de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire, insiste sur le fait que ces dernières doivent être mieux informées, afin de ne pas « jouer avec le feu » en mettant la santé des enfants en risque.

Le principe de précaution dans l’alimentation scolaire

Bien que les établissements pratiquant de telles offres alimentaires ne soient pas dans l’illégalité, le principe de précaution devrait prévaloir. Le message du Dr. Brancato est clair : les mairies devraient retirer ces aliments des menus scolaires pour éviter tout risque inutile. Cela nécessite un équilibre entre les normes sanitaires, les préférences alimentaires régionales et les obligations de sécurité des enfants dans le cadre scolaire.

Protocoles en cas de symptômes et précautions

Les protocoles en place requièrent la conservation d’échantillons alimentaires à chaque repas, mais ceux-ci ne sont testés pour la présence de bactéries pathogènes qu’en présence de symptômes chez les enfants. Malgré l’absence de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) significatives récemment, les risques demeurent, rendant nécessaire une vigilance accrue.

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