Le gouvernement français vient de marquer une avancée significative dans la prise en charge de la fin de vie avec l’annonce d’une hausse significative du budget alloué aux soins palliatifs. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, dans une récente interview au Monde, a mis en lumière cette augmentation substantielle dans le cadre de la stratégie sur la fin de vie impulsée par le président Emmanuel Macron.
À l’aube d’une nouvelle loi cruciale, qui doit être présentée en Conseil des ministres, la ministre a souligné que d’ici à 2034, les soins d’accompagnement bénéficieraient de 2,7 milliards d’euros de financement, soit une hausse de 1,1 milliard par rapport aux budgets actuels. Cette annonce répond à un besoin grandissant d’améliorer la gestion globale de la douleur, y compris chez les enfants, garantissant ainsi un véritable effort pour répondre aux enjeux de la fin de vie en France.
Une stratégie en plusieurs axes
Le projet de loi, tel que dévoilé par le président Macron, repose sur plusieurs piliers essentiels. La première partie sera consacrée aux soins d’accompagnement, la deuxième au droit des patients et des aidants, et la troisième à l’aide à mourir. Les soins palliatifs constituent une composante centrale de cette législation, avec l’objectif d’offrir une amplification de l’offre, avant même l’adoption de l’aide active à mourir.
Le déploiement de ce plan sur dix ans concerne à la fois une meilleure prise en charge des patients et un renforcement de l’infrastructure nationale avec notamment la création de 21 unités de soins palliatifs. Ces nouvelles entités renforceront les dispositifs déjà en place, allant de l’hôpital au domicile, et complétées par l’établissement de « maisons d’accompagnement ».
Investissements et projections
Catherine Vautrin a précisé que le nombre de patients nécessitant des soins palliatifs devrait augmenter de 16% sur les dix prochaines années. Pour répondre à cette croissance, les crédits alloués à ces soins vont connaître une hausse de 66%, représentant une mobilisation en moyenne de 100 millions d’euros supplémentaires chaque année.
Année | Augmentation du budget |
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2024 | 100 millions d’euros |
… … | … … |
2034 | 1,1 milliard d’euros (cumulatif) |
Telle que rapportée dans l’interview, cette initiative s’insère dans une démarche de structuration plus large, qui comprendra également le développement d’une filière universitaire dédiée aux soins palliatifs, afin d’enrichir les compétences et la recherche dans ce domaine vital.